Pas besoin d’années d’alimentation douteuse pour dégrader notre santé, une semaine suffit et ne nous feraient pas seulement prendre du poids mais altéreraient aussi nos fonctions cérébrales. Les chercheurs ont suivi 110 étudiants de 20 à 23 ans pour parvenir à ces résultats qu’ils ont publié dans la revue Royal Society Open Science.
Altération de l’hippocampe
Les chercheurs ont séparé les volontaires en deux groupes: l’un suivant un régime équilibré tandis que l’autre a adopté une alimentation à base de friture et de sucre que l'on trouve dans la restauration rapide, telles que des burgers, des milkshakes et des gaufres. À la fin de l’expérience, ils ont suivi une série d’évaluations avec un test de mémoire avant et après le repas, une évaluation de leurs envies en aliments riches en sucre, comme des céréales industrielles, ainsi que leur satisfaction après manger.
Les résultats ont montré que le groupe de volontaires qui a suivi le régime gras et sucrés ont obtenu de moins bon scores au test de mémoire et se sont montrés plus enclins à manger de la mauvaise nourriture après la fin de leur repas. “Cette étude pourrait suggérer un lien entre une mauvaise alimentation et une altération de l'hippocampe, une région du cerveau impliquée dans le contrôle de la mémoire et de l’appétit”, a précise Rachel Batterham, endocrinologue, au Guardian.
Un cercle vicieux
Les scientifiques ajoutent que les repas gras et sucrés pourraient générer des déficiences cognitives et modifier leur appétit, entraînant une suralimentation en produits gras et sucrés. Cette nourriture contribue au développement de l’obésité et du diabète qui contribuent eux aussi à une baisse des performances cérébrales. Un cercle vicieux dont les chercheurs précisent que les mécanismes restent à préciser.
À l’inverse, une récente étude a montré qu’une bonne alimentation, avec une majorité de fruits et légumes, booste la mémoire et permet d’éviter les problèmes cardiaques. Une autre étude récente ajoute que boire du jus d’orange permet de muscler sa mémoire.