“En un an, en fait, [j’ai commencé] à boire en me levant le matin et à consommer au minimum 6 à 7 litres de vin par jour”. Voici le témoignage de Jérémy Ferrari sur le plateau de l’émission C à vous, sur France 5. À l’occasion de son nouveau spectacle, intitulé Anesthésie générale, l’humoriste fait le pari de rire de sa maladie. Dans cette interview, Jérémy Ferrari parle “d’alcool noir”, qu’il décrit comme étant “la forme d’alcoolisme la plus aigüe”.
“Tu ne fais qu’augmenter les doses”
En réalité, l’expression “alcoolisme noir” n’existe pas d’un point de vue médical. Pourtant, elle décrit une réelle descente aux enfers, un engrenage dans lequel s’invitent également des idées noires. Jérémy Ferrari, lui, est même allé jusqu’à une tentative de suicide. C’est d’ailleurs après avoir échappé à la mort qu’il décide d’aller en cure de désintoxication. On lui explique alors qu’il souffre “de la forme la plus hard” de la l’alcoolisme. “C’est une forme d’alcoolisme qui fait que quand tu perds la maîtrise, tu ne fais qu’augmenter les doses, tout le temps, sans jamais parvenir à t’arrêter”, décrit-il.
L’alcoolisme n’est pas qu’une question de volonté
Dans ce témoignage, l’humoriste tient également à combattre l’idée reçue selon laquelle arrêter de boire est une question de volonté. “On me parle beaucoup de ça, mais la dépendance est une maladie neurologique. Quels que soient les problèmes : l’alcool ou une autre dépendance. C’est une maladie neurologique qui prend le pas sur la zone dans le cerveau qui régule la volonté aussi. Il faut de la volonté pour s’en sortir, mais avant de savoir qu’on est malade et avant de l’avoir admis, c’est très dur de trouver la volonté d’arrêter.”
Des troubles psychiatriques sous-jacents
De plus, Jérémy Ferrari dit souffrir de “maladies invisibles”, de troubles psychiatriques. Ces derniers ont formé un véritable terreau à sa dépendance à l’alcool: troubles de l’attention, hyperactivité, troubles obsessionnels compulsifs (TOC)… Jérémy Ferrari a également été diagnostiqué comme étant à haut potentiel. “C’est un cocktail Molotov dans ma tête depuis des dizaines d’années”, détaille le comédien. Dans son spectacle, Jérémy Ferrari s’attaque à la santé en générale, allant donc de ses problèmes d’alcool à l’homéopathie, en passant par l’hôpital public et l’industrie pharmaceutique.