Maux de tête, insomnie, diarrhée, anxiété, fatigue et symptômes pseudo-grippaux… Voici ce qu’il est possible de subir en cas d’arrêt brutal de prise d’antidépresseurs. C’est ce que suggère une étude menée par des chercheurs américains et publiée dans le Journal of the American Osteopathic Association. Même si la phychothérapie est vivement recommandée en cas de dépression, elle peut s’accompagner d’une prescription de médicaments. Il existe cinq classes d’antidépresseurs: les imipraminiques, les inhibiteurs de la momoanine oxydase, les inhibiteurs sélectifs de recapture de la sérotonine, les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline ou les antidépresseurs avec un mécanisme pharmacologique différent, regroupés sous le terme d’“autres antidépresseurs”.
Favoriser un arrêt progressif
Selon les chercheurs de l’étude, un effet secondaire de la consommation d’antidépresseurs a tendance à être négligé : la dépendance physique et l’apparition de symptômes de sevrage en cas d’arrêt. “Une fois la dépression ou l’anxiété du patient résolue, le médecin doit le guider vers l’arrêt du traitement, tout en lui fournissant des traitements non-pharmacologique pour l’aider à maintenir sa santé mentale”, explique la professeure Mireille Rizkalla, auteure principale de l’étude. Le patient devrait suivre un calendrier dégressif, mais en aucun cas arrêter son traitement tout d’un coup.
Patients et médecins n’ont pas conscience des effets à long terme
Les chercheurs de l’étude ont analysé 60 ans de données sur le sujet et selon eux, les antidépresseurs de première génération entraineraient des symptômes plus importants tels que de l’agressivité, de la catatonie (dérèglement du système moteur et de l’humeur) et des troubles cognitifs. De plus, selon un rapport publié par Centers for Disease Control and Prevention, un quart des personnes prenant des antidépresseurs le font depuis une décennie ou plus. Les chercheurs craignent que patients comme médecins ne se soucient pas assez des conséquences sur le long terme liées à la prise d’antidépresseurs. Surtout que ces derniers peuvent être prescrits pour d’autres conditions tels que les TOC ou les syndromes de douleur chronique.