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1 000 morts par an en France

Asthme : une nouvelle protéine à cibler

Par Johanna Hébert

Des chercheurs irlandais ont découvert la présence d’une protéine impliquée dans l’asthme. Cela pourrait conduire à l’élaboration de nouvelles pistes thérapeutiques.

Serezniy/iStock

En France, 6 à 7% de la population adulte souffre d’asthme, soit environ 4 millions de personnes. Le nombre de cas a augmenté ces dernières années. Cela peut s’expliquer par la pollution ou encore l’exposition aux perturbateurs endocriniens. À l’échelle européenne, l’Irlande est l’un des pays avec le taux d’asthme le plus élevé. Des chercheurs irlandais, du Trinity College de Dublin, ont fait une découverte qui pourrait conduire à de meilleures options thérapeutiques.

Dans la revue Nature Communications, ils expliquent avoir découvert une protéine, Caspase-11, ayant un rôle essentiel dans l’asthme. Son implication n’avait jamais été déterminée. L’équipe scientifique précise que cette protéine, qui est importante dans la défense contre les bactéries, peut provoquer une réaction inflammatoire grave lorsqu’elle est trop active. Cette réaction inflammatoire est susceptible d’être liée à l’inflammation allergique que l’on retrouve dans les poumons des asthmatiques.

La protéine cible pollens, acariens et polluants

La caspase-11 peut provoquer la mort des cellules, ce qui est un évènement très inflammatoire car les cellules libèrent ensuite leur contenu et cela peut irriter les tissus de notre corps. Nous avons constaté que la caspase-11 est un moteur clé de l’inflammation des voies respiratoires dans l’asthme, ce qui provoque les signes et les symptômes de l’asthme qui implique notamment des difficultés à respirer”, explique le docteur Zbigniew Zaslona, auteur principal de l’étude. Les chercheurs pensent également que cette protéine détecte des éléments nocifs tels que le pollen, les acariens ou encore des polluants atmosphériques et provoquent des maladies comme l’asthme.

Si l’asthme léger peut être bien géré avec les thérapies actuelles, l’asthme sévère reste très difficile à traiter. Les chercheurs espèrent que leur découverte pourra mener au développement de nouveaux traitements efficaces, capable de cibler cette protéine.