A l’adolescence, le meilleur ami est généralement quelqu’un du même sexe, et il faut souvent attendre l’été pour connaître de nouvelles têtes et pouvoir espérer passer des fantasmes à la pratique.
Car la maturité sexuelle s’installe assez vite dans l’adolescence, et avec elle – et c’est un côté plutôt sympa du cerveau humain –, l’imagination et son cortège de sensations nouvelles. Des sensations d’ailleurs souvent réprimées, car ne correspondant que rarement avec le discours de la plupart des parents qui, dépassés par la sexualité de leur enfant, aimeraient bien que la vie sexuelle commence le plus tard possible ; ce qui n’est malheureusement plus très souvent le cas.
L’adolescence, que la médecine situe entre 13 et 19 ans, est désormais un âge marqué par plusieurs expériences sexuelles ; avec des partenaires différents le plus souvent, mais également parfois avec un partenaire unique. Il n’y a pour cela ni règle ni conseil. Rares sont les adolescents – moins de 10 % – qui multiplient les partenaires sexuels, ou qui en ont plusieurs en même temps. Ce chiffre de 10 % augmente toutefois régulièrement et explique peut-être l’augmentation, elle aussi régulière, du nombre des maladies sexuellement transmissibles.
C’est d’ailleurs au centre de la discussion qu’il faut avoir avec un enfant. Avec le point clef : le port impératif du préservatif. Votre fils doit en avoir. Votre fille doit savoir l’imposer.
Car il faut parler sexualité avec vos enfants. L’éducation sexuelle devrait théoriquement commencer avant la maternelle et se poursuivre progressivement, au fil des années, par des conversations plus précises. Etre informatif, et surtout pas moralisateur. Ne jamais faire peur, même s’il faut aborder contraception, avortement, grossesse ou maladies sexuellement transmissibles.
Mais vous devez également expliquer à votre enfant, avant qu’il n’y soit confronté, les sentiments qui doivent être liés à la sexualité. En particulier, surtout pour les garçons, le respect de sa partenaire. L’adolescent ne doit absolument pas céder à la pression de ses amis et surtout garder l’indépendance du choix du moment, car le premier flirt est le début de la grande aventure du sexe, imprévisible pour les parents, et surtout, inéluctable. Souvent vécu d’ailleurs de façon très différente selon le sexe. Les filles sont souvent effrayées, coupables, gênées, inquiètes ; alors que le garçon ressent l’instinct du petit mec excité, satisfait et joyeux.
Pour moi, c’était une jolie blonde, et je l’avoue pour la première fois aujourd’hui, j’ai encore le regret de ne pas avoir été plus loin…