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Analyse

Bactéries, champignons, virus… : l'hygiène buccale est essentielle à notre santé

Des chercheurs ont étudié de près l'ensemble des micro-organismes qui résident dans notre bouche, insistant sur l'intérêt d'avoir une bonne hygiène buccale. 

Bactéries, champignons, virus… : l'hygiène buccale est essentielle à notre santé Bernardbodo/iStock




L'ESSENTIEL
  • L'hygiène buccale affecte les micro-organismes qui résidents dans notre bouche
  • Le microbiome buccal est constitué de plus de 700 espèces de bactéries
  • Son déséquilibre peut être responsable de la parodontite, une maladie d’origine infectieuse qui touche et détruit les tissus de soutien des dents

Nous savons qu'avoir une bonne hygiène buccale est essentiel à notre santé. Ses chercheurs de l'université du Colorado (Etats-Unis) ont étudié de plus près le microbiome buccal, c'est-à-dire l'ensemble des micro-organismes (bactéries, champignons...) qui résident dans notre bouche et confirment que nos habitudes en matière d'hygiène buccale affectent ces communautés de bactéries. Leurs travaux ont été publiés dans la revue Scientific Reports

Pour cette enquête, 366 personnes (181 adultes et 185 jeunes âgés de 8 à 17 ans) se sont soumises à un prélèvement buccal à l'aide d'une écouvillon et ont répondu à un questionnaire sur leurs modes et habitudes de vie. Les données de séquençage d'ADN microbien ont révélé que les volontaires qui utilisaient de la soie dentaire avaient une diversité microbienne plus faible dans la bouche que ceux qui n'en n'utilisaient pas.

Sexe, poids, âge, alimentation

De même, les chercheurs ont découvert que les adultes ayant été chez le dentiste au cours des trois derniers mois avait une diversité microbienne buccale plus faible que ceux n'y étant pas allés depuis 12 mois ou plus. Ils avaient de fait, moins d'agents pathogènes appelés “tréponèmes”, à l'origine de maladies parodontales. 

Donnée intéressante : les microbiomes des jeunes variaient selon le sexe et le poids. Des différences ont été observées chez les enfants obèses et ceux dont l'indice de masse corporelle était normal. Il est également apparu que les enfants obèses avaient des niveaux de tréponèmes plus élevés que les autres, ceci suggérant un lien entre obésité et maladies parodontales. 

Les flores buccales des enfants de 8-9 ans étaient plus diversifiées que ceux des adultes, qui variaient plus largement d'une personne à l'autre. Les chercheurs pensent que cela vient du fait que les environnements et les régimes alimentaires des adultes sont plus variés que ceux des petits. Ils ont également vu que les personnes vivant ensemble partageaient des microbiomes similaires. Les chercheurs invitent donc à considérer que la santé buccale est étroitement liée à celle de tout le corps. 

La parodontite

Selon l'American Society of Microbiology, le microbiome buccal est constitué de plus de 700 espèces de bactéries. L'une des maladies parondontales la plus connue est la parodontite, une maladie d’origine infectieuse qui touche et détruit les tissus de soutien des dents. Il s’agit généralement d’une pathologie lente causée par la stagnation de bactéries dans la plaque dentaire, qui créent une réaction inflammatoire sur les gencives et les os. Si elle peut être ralentie au quotidien grâce à une hygiène dentaire et buccale minutieuse, la parodontite ne se guérit malheureusement pas.

Selon l'étude “Epidemiology of periodontal status in dentate adults in France, 2002-2003”, publiée en 2007 dans le Journal of Periodontal Research, 95,4 % de la population française adulte présentent une perte d’attache clinique parodontale.

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