Il est recommandé de coucher systématiquement les bébés sur le dos dans un lit adapté pour éviter les risques de mort subite du nourrisson, dont le principal facteur de risque est la position ventrale, rappelle la Haute Autorité de santé dans une fiche mémo rédigée en partenariat avec le Conseil national professionnel de pédiatrie (CNP-P).
Etouffement, hyperthermie, déformations crâniennes
Entre 300 et 400 bébés meurent chaque année en France, parmi lesquels une centaine à cause de leur mauvais positionnement. Allongé sur le ventre, le nourrisson risque l’enfouissement, l’hyperthermie et le confinement respiratoire, de même qu'en position latérale il risque de basculer sur le ventre. “Les matériels de contention (cale-bébé, cale-tête, coussin de positionnement, réducteur de lit, etc.) sont inutiles, délétères et dangereux car ils peuvent favoriser le retournement ventral et augmentent le risque de décès asphyxique par enfouissement”, alerte la HAS.
La position ventrale accentue également le risque de souffrir de déformations crâniennes positionnelles. En avril 2017, l'Association française de chiropraxie (AFC) et l'association Le Lien alertaient sur la hausse des cas de plagiocéphalie, plus communément appelée “tête plate”. Le Lien, selon qui 20% des bébés seraient concernés, avait à l'époque saisi la HAS pour des actions de prévention soient mises en place.
Les consignes de prévention à suivre
Aujourd'hui, la HAS réitère ses consignes de prévention : le bébé doit être couché sur le dos sur un matelas ferme dans un lit à barreaux, installé dans une turbulette adaptée, sans oreiller ni couette ni couverture, avec une température ambiante modérée (18-20°), idéalement dans la chambre des parents les 6 premiers mois de vie, en évitant le partage du lit parental et sans exposition au tabac.
Des recommandations qu'elle adresse aux familles, mais également aux “aide-soignant(e), assistante maternelle, auxiliaire de puériculture, infirmier(e), kinésithérapeute, médecin généraliste, ostéopathe, pédiatre, psychomotricien(ne), puériculteur(trice), sage-femme, technicien d’intervention sociale et familiale, etc.”
Il est également recommandé de varier les postures et d’encourager les rotations spontanées de la tête du bébé en fonction de l’âge. “Les postures ventrale et latérale peuvent être explorées lors d’échanges privilégiés avec l’adulte. Du fait du risque d’enfouissement, le nourrisson doit être surveillé en permanence lors des phases d’éveil sur le ventre.”