Le sport, c'est la santé, et la ville de Grenoble l'a bien compris. C'est avec son nouveau slogan « Grenoble à pied, c'est bon pour ma santé », que l'ancienne capitale du Dauphiné espère faire adopter à ses habitants la marche comme nouveau moyen de transport. Comment ? Avec l'installation d'une nouvelle signalitique de 270 panneaux dans ses rues pour faciliter les déplacements piétons.
La ville a en réalité repris le concept de la campagne de l’Inpes « Bouger 30 minutes par jour, c'est facile » exprimant des temps de trajets moyens à pied (et non plus des distances). La nouvelle signalétique urbaine de Grenoble veut ainsi inciter ses habitants à reconsidérer la marche comme un moyen de transport. Le piéton peut grâce à elle estimer son temps de parcours à pied et prendre conscience que de nombreuses destinations sont « à sa portée », dans des délais raisonnables.
Les panneaux ont été déployés à partir du centre-ville, qui génère un important flux de piétons, en direction des voies vertes et des zones urbaines sensibles.
Car malheureusement, l'Inpes fait chaque année, le même constat, « la technologie, l'urbanisation, l'omniprésence de l'automobile génèrent de plus en plus de sédentarité ». Et ce fléau est mondial. L'insuffisance d'activité physique aurait fait 5,3 millions de morts dans le monde en 2012, c'est plus que les décès liés à l'usage de la cigarette ! Pourtant, une activité physique régulière permet de réduire ces risques.
La liste des bienfaits du sport est en effet très longue : il améliore les capacités respiratoires, la force musculaire, le sommeil, aide à prévenir l’ostéoporose, la dépression, etc. Peut-on dire pour autant que c’est un moyen d’allonger l’espérance de vie ? « Les résultats des études les plus récentes semblent aller dans ce sens mais n’est-il pas plus raisonnable d’envisager que le principal but de la pratique régulière d’exercices physiques soit «d’ajouter de la vie aux années plutôt que des années à la vie, en d’autres termes de retarder la dépendance », écrivait Daniel Rivière, chef du service de la médecine du sport, au CHU de Toulouse, et président du groupe de travail mis en place par le gouvernement, dans la revue du Haut comité de santé publique.
Alors, pour les plus âgés qu seraient eux aussi tentés par l'expérience grenobloise visant à se mettre à la marche, n'hésitez pas, car même si démarrer une activité physique à 70 ans ne fait pas des miracles et ne compense pas des années de sédentarité, tous les médecins du sport l’affirment, quel que soit l’âge auquel on commence, l’activité physique porte ses fruits !
La campagne de l'Inpes