Les parents en télétravail, les enfants privés d’école, tout le monde se connecte sur le réseau familial, faisant craindre une saturation. Effet ricochet du coronavirus, la surcharge des réseaux pourrait devenir une réalité si les usages deviennent incontrôlables. L’accès à certaines connexions, comme YouTube ou Netflix, pourrait être interdit. En Italie, les connexions ont augmenté de 20 à 30% depuis les débuts du confinement de la population.
Des sites déjà saturés
La connexion à domicile se fait sur le réseau Internet, tandis qu’en entreprise, une partie du trafic se fait sur des réseaux privés, expliquant une potentielle surcharge. La situation étant inédite, toutes les options sont sur la table pour les télécoms qui n’éludent aucune hypothèse. Joint par Franceinfo, Arthur Dreyfuss, président de la Fédération française des télécoms, en appelle à une “responsabilité numérique” pour éviter d’arriver à saturation des réseaux et avoir à “prioriser” certains usages.
Dès lundi 16 mars, avant même l’annonce de confinement national décrété par Emmanuel Macron, des premiers sites n’ont pas supporté le trop-plein de connexions. Ce fut le cas du site de l’Île-de-France, iledefrance.fr, ou encore de Klassroom, un service de cours en ligne, comme l’a noté Le Figaro. Pour les courses en drive, le site en ligne de Carrefour n’a également pas supporté l’afflux massif, et bien d’autres sont très fortement ralentis.
Se connecter au réseau wifi
Pour anticiper la hausse massive de connexion internet, Arthur Dreyfuss assure que “plus de 15 000 techniciens et ingénieurs de tous les opérateurs télécoms sont mobilisés pour que les réseaux tiennent, pas seulement pour les prochains jours, mais pour les prochaines semaines, voire les prochains mois.” Parmi les gestes simples à adopter pour éviter une situation extrême, il préconise de se connecter tous ses appareils au réseau wifi “pour téléphoner, pour travailler, pour communiquer, pour s'informer" puisque le réseau fixe possède une capacité plus importante que les réseaux mobiles.