- Les opticiens lancent un système de garde
- Il faudra présenter une ordonnance et une pièce d'identité
Vos lunettes cassées peuvent être réparées malgré le confinement. Les opticiens de France lancent un système de garde pour permettre de répondre aux urgences. Tout le monde pourra l’utiliser mais certaines personnes bénéficieront d’une priorité comme les soignants ou les personnes assurant un service, comme un routier par exemple.
Un site pour trouver un opticien ouvert
Pour trouver un opticien près de chez vous, un site a été créé : Urgence opticien. Presque tous les départements sont intégrés dans ce dispositif, ce qui doit permettre d’avoir accès à au moins un opticien une matinée par semaine, entre 9 heures et 13 heures. Les professionnels de l’optique recevront les clients un par un. Avant de vous déplacer, il est obligatoire de prendre un rendez-vous, pour qu’il soit honoré, il faut justifier l’urgence, présenter une ordonnance et une pièce d’identité. Le maintien de l’activité nécessite de redoubler de vigilance : les opticiens ne pourront pas accueillir plus de cinq personnes par jour et devront désinfecter méticuleusement les montures, verres et tout le matériel.
Pas de lentilles de contact
Il n’est pas question de prendre rendez-vous pour renouveler une paire de solaires, mais toutes les situations d’urgence seront prises en charge : monture ou verre cassé ou un changement de correction important. En revanche, il est déconseillé aux opticiens de faire de la contactologie, c’est-à-dire de délivrer des lentilles de contact et les produits d'hygiène associés. L’épidémie de Covid-19 multiplie les risques liés à leur manipulation. Il est aussi possible de souffrir d’une conjonctivite, plus compliquée à soigner dans cette situation. Les opticiens recommandent aux patients de privilégier les lunettes de vue aux lentilles.
Combien de temps pourront-ils tenir ?
Les opticiens font partie des commerces autorisés à ouvrir pendant la période de confinement, mais la Fédération nationale des opticiens de France, SYNOM et le Rassemblement des opticiens de France ont décidé de s’organiser pour maintenir leur activité dans des conditions satisfaisantes de sécurité. La proposition du service minimum a été validée par le ministère de la Santé. Aujourd’hui, la filière dispose de suffisamment de matériels pour assurer la garde, mais si la situation dure, le stock de masques sera insuffisant. Les syndicats craignent de ne pas pouvoir continuer à répondre aux urgences au-delà de deux semaines, par manque de matériel de protection. Une demande d’équipement a été déposée au gouvernement.
Sept cents opticiens ont demandé à intégrer ce système mais seuls 350 ont été retenus. Les autres n’étaient pas suffisamment équipés pour maintenir leur activité : ils ne disposaient pas de masques, de gants ou de gel hydroalcoolique. D’autres professionnels devraient se porter volontaire et rejoindre ce système de garde dans les jours à venir.