- Les émissions d'oxyde d'azote ont diminué de 60%
- Une amélioration de la qualité de l'air liée à la diminution du trafic routier
On respire mieux en région parisienne ! D’après l’association Airparif, la qualité de l’air s’est améliorée de 20 à 30 % suite à la baisse de 60 % des émissions d’oxyde d’azote. Ce bilan évalue les évolutions constatées du 16 au 20 mars. Ces bonnes nouvelles sont la conséquence des mesures de confinement prises pour lutter contre l’épidémie de Covid-19.
Une chute rapide des émissions
“Malgré une augmentation du chauffage résidentiel, cette baisse est liée en grande partie à la forte diminution du trafic routier et aérien”, précise le communiqué mis en ligne par l’organisme chargé de la mesure de la qualité de l'air. Pour les émissions d’oxyde d’azote, la chute a été brutale : dès le 18 mars, elles ont baissé de 60 % en comparaison à un mois de mars normal. Ces constats sont particulièrement valables dans les zones proches des axes routiers. Ce serait la première fois en 40 ans que cette situation se produit “de manière aussi importante” et sur “autant de stations” de mesure. Les émissions de dioxyde de carbone ont diminué également, or il fait partie des gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique.
Les résultats détaillés montrent que tous les secteurs sont touchés par une baisse des émissions de polluants sur la semaine, sauf l’agriculture, pour qui elles sont stables. En revanche, celles liés aux habitations ont augmenté de 17 %.
1ers jours de #confinement, impact sur la #QualitéAir : ↘ de 20 à 30 % du dioxyde d’azote dans l’agglomération parisienne. ↘ également du dioxyde de carbone, gaz à effet de serre. Plus d'infos sur https://t.co/0kIZF9505l #Environnement #COVID19 pic.twitter.com/Vry9pHjGIB
— Airparif (@Airparif) March 25, 2020
Des particules fines toujours présentes
Les constats positifs réalisés par Airparif ne sont pas valables pour les particules fines, car elles “sont issues de davantage de sources”, pour lesquelles “la diminution du trafic n’a pas compensé l’augmentation liée au chauffage résidentiel et au maintien des activités agricoles.”
En parallèle, la météo a favorisé la formation de ce type de particules. En temps normal, elles sont présentes en quantité trop importante dans l’air parisien, d'après les seuils maximaux établis par la Commission européenne : 100 000 Franciliens sont exposés à des niveaux de concentration en PM10 supérieurs à la législation européenne et 85 % des Franciliens le sont pour les particules P2,5.