- Le nombre d'arrêts de travail explose depuis le début du confinement
- Beaucoup sont liés à la nécessité de garder les enfants à la maison
L’épidémie de Covid-19 bouleverse tous les secteurs. L’Assurance maladie figure parmi les administrations très sollicitées en ce moment. Son directeur, Nicolas Revel, a déclaré à Franceinfo, que plus d’un million d’arrêts ont été demandés : 850 000 concernent la garde d’enfants et 250 000 des personnes vulnérables et à risque. Ce nombre important de demandes a été enregistré en 15 jours.
Des dispositifs pour faciliter l’indemnisation
Le Covid-19 oblige les personnes fragiles à se protéger encore plus que la population générale, et à cesser le travail lorsqu’il ne peut être réalisé à domicile : elles peuvent bénéficier d’un arrêt de travail et leurs demandes sont traitées par un canal spécifique de l’Assurance maladie. Les femmes enceintes peuvent aussi en faire la demande lorsqu’elles sont entrées dans leur troisième trimestre de grossesse.
La fermeture des écoles, le 16 mars, a aussi obligé certains parents à cesser le travailler pour pouvoir les garder. Le gouvernement a créé un dispositif leur permettant de bénéficier d’un arrêt de travail lorsque l’enfant a moins de 16 ans, et a supprimé le délai de carence de trois jours. En temps normal et pour chaque arrêt de travail, aucune indemnité n’est versée pendant les trois premiers jours. Dans le Journal officiel du 24 mars 2020, il est précisé que sa suppression concerne les salariés du secteur privé et de la fonction publique et ce pour toute la durée de l’état d’urgence sanitaire.
Des vérifications seront faites
Certaines de ces demandes pourraient être refusées dans les jours et semaines à venir. Nicolas Revel, directeur général de la Caisse nationale d’Assurance maladie (Cnam) a constaté, mardi 24 mars sur Franceinfo que “quelques personnes ont utilisé le télé-service pour obtenir un arrêt de travail sans forcément répondre complètement aux critères”. Dans tous les cas, les équipes de la Cnam sont mobilisées pour vérifier si elles sont réglementaires. Pour elles, le télétravail devrait aussi se généraliser très prochainement. La mise en place de cette nouvelle organisation de travail prend du temps, il faut créer des comptes pour une grande partie des 70 000 salariés de la Cnam, qui ne travaillent pas en réseau d’ordinaire.
“Il n’y aura pas de retard de paiement”
En cette période chargée, la priorité est de “payer des prestations et rembourser des soins, verser des indemnités journalières en cas d’arrêt et verser des rentes pour les personnes en invalidité” selon les mots de Nicolas Revel. Dans Le Parisien, il affirme que la durée moyenne de traitement des dossiers est de 29 jours : “Il peut y avoir des caisses où les délais sont plus courts, d'autres où ils sont plus longs, notamment dans les régions les plus affectées par la pandémie où des personnels des caisses ont pu devoir s'arrêter.” Toutefois, il assure qu'il n'y aura “pas de retard de paiement”.