L’asthme est une inflammation chronique des bronches, entraînant une hyper-réactivité de la paroi musculaire avec un gonflement de la paroi interne de la bronche, une hypersécrétion de mucus (normalement produit en petites quantités) et la contraction des muscles de la paroi bronchique. Quatre millions de personnes sont concernées en France, selon l'Inserm.
L'asthme ne se guérit pas, mais une nouvelle étude menée par le Comité des médecins pour une médecine responsable (une organisation de recherche à but non lucratif basée aux Etats-Unis) atteste qu'un régime à base de protéines végétales pourrait contribuer à prévenir et à gérer l'asthme. Leurs travaux ont été publiés dans la revue Nutrition.
Les bienfaits des protéines végétales
Partant du postulat que l'alimentation joue un rôle majeur sur notre santé, les chercheurs ont comparé ses avantages et ses inconvénients sur celle de patients asthmatiques. Ils ont observé que par rapport à un groupe témoin, les personnes souffrant d'asthme ayant accepté de suivre un régime riche en aliments végétaux pendant 8 semaines ont eu des symptômes moins fréquents, moins graves et par conséquent, moins besoin de prendre leur traitement.
Lors d'un autre essai qui consistait à suivre cette même alimentation pendant un an, les chercheurs ont observé une amélioration des capacités respiratoires. Ils suggèrent donc qu'un régime à base d'aliments végétaux, parce qu'il est riche en fibres, contribuerait à améliorer les fonctions pulmonaires, de même que les antioxydants et les flavonoïdes présents dans les aliments riches en protéines végétales, pourraient avoir des vertus protectrices.
Produits laitiers et matières grasses
A l'inverse, les chercheurs alertent sur les risques liés aux produits laitiers qui pourraient augmenter le risque d'asthme et aggraver les symptômes. De même, qu'une consommation élevée d'aliments riches en matières grasses et en graisses saturées associée à un faible apport en fibres pourrait provoquer une inflammation des voies respiratoires et détériorer la fonction pulmonaire des patients asthmatiques. “Cette recherche offre l'espoir que ces changements alimentaires pourraient être utiles” pour traiter l'asthme, se réjouissent les chercheurs. Toutefois, de nouvelles études sont encore nécessaires pour approfondir leurs connaissances.
Pour le moment, le traitement de l'asthme consiste dans un premier temps à éliminer tous les facteurs allergènes qui peuvent déclencher une crise et à traiter les crises lorsqu'elles surviennent. Chez la plupart des patients, il faudra également traiter l’inflammation bronchique sur le long cours car c’est elle qui est responsable de l’hyper-réactivité bronchique et de l’hypersécrétion de mucus associé.