Une nouvelle course démarre contre le Covid-19 : celle des tests sanguins. Aujourd’hui, le dépistage s’effectue grâce à un prélèvement nasal, analysé dans un laboratoire en quelques heures environ. Le résultat indique si une personne est infectée ou non. À l’inverse, le test sanguin permet de savoir si une personne est immunisée contre le Covid-19 grâce à la détection, ou non, d’anticorps. Ces derniers sont naturellement créés par l’organisme quelques jours après le début de l’infection pour lutter contre le virus. Plusieurs entreprises en France et à l’étranger le développent.
Une entreprise bretonne se positionne
Aux États-Unis, l’entreprise Abbott travaille sur des tests sérologiques, Innovita en Chine ou encore Mobidiag en Finlande. En France, la société strasbourgeoise Biosynex a mis au point un test sanguin : une goutte prélevée permet de détecter la présence des anticorps associés au Covid-19 en dix minutes. De l’autre côté du pays, à Guipry en Ille-et-Vilaine, NG Biotech annonce lancer la commercialisation d’un test sérologique, mardi 31 mars. Selon Le Télégramme, le test aurait été essayé aux urgences de l’AP-HP et même à l’Institut Pasteur. Le produit sera disponible uniquement pour les professionnels de santé et permettrait d’obtenir un résultat en 15 minutes. L’entreprise espère produire 50 000 à 70 000 tests en avril et augmenter peu à peu les quantités jusqu’à atteindre un million en juillet.
Des tests commandés par le ministère de la santé
Jeudi 26 mars, le ministre de la santé Olivier Véran a indiqué avoir commandé deux millions de tests sérologiques pour tester les Français. D’après le ministre, ils devraient être disponibles au mois d’avril. Ces dépistages sanguins seront particulièrement utiles au moment du déconfinement, afin de protéger les personnes non-immunisées contre le Covid-19. Ce type d’examens présente toutefois un risque : les faux positifs, c’est-à-dire lorsque le test indique qu’une personne est immunisée alors qu’elle ne l’est pas. En Espagne, le gouvernement a commandé des centaines de milliers de tests à la Chine, et a ensuite constaté qu’ils n’étaient pas du tout efficaces.
J’ai commandé 2 millions de tests qui nous seront livrés en avril. Ils sont un maillon essentiel de notre stratégie pour tester massivement les Français et pour rendre accessible le dépistage aux plus fragiles, dans nos EHPAD. pic.twitter.com/QmNMkclXxB
— Olivier Véran (@olivierveran) March 26, 2020