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Covid-19

Coronavirus : un service de dépistage “drive” instauré à Libourne

A Libourne, en Gironde, un service de dépistage de coronavirus “drive” a été mis en place. Seules les personnels de santé, d'Ephad et les personnes à risque pourront être testés, s'ils présentent des symptômes.

Coronavirus : un service de dépistage “drive” instauré à Libourne Gorodenkoff/iStock




L'ESSENTIEL
  • Les tests sont réservés aux soignants et aux personnes à risque
  • Les résultats sont disponibles en trois jours

Voilà une bonne nouvelle. Un nouveau service de dépistage du coronavirus Covid-19 est désormais disponible dans la ville de Libourne (Gironde). Il s’agit d’un “drive” : le patient vient en voiture subir un prélèvement nasal effectué dans le plus grand respect des mesures barrières. 

L’initiative a été soutenue par la mairie de Libourne qui s’est occupé de la logistique. “On a mis au propre le parking municipal, fourni un barnum et un arrêt minute s'il y a de l'attente, des policiers municipaux pour encadrer le dispositif. On a fait tout ce qui était possible” explique la mairie à France Bleu Gironde.

Concrètement, comment ça marche ? Muni d’une ordonnance, le patient doit d’abord prendre rendez-vous. Une fois celui-ci fixé, il se gare dans le parking en question et est pris en charge par la fenêtre de la voiture : le biologiste réalise un prélèvement par le biais d’un goupillon introduit dans le nez. 

Les résultats sont disponibles en trois jours. “Il n'y a pas assez de tests pour tout le monde, et puis les prélèvements sont envoyés dans un laboratoire qui concentre un nombre considérable de prélèvements de toutes les régions de France. J'aimerais avoir une analyse qui permette de dire ‘dans 5 minutes je reviens avec le résultat’ mais ce n'est pas le cas et ce ne sera pas le cas pour encore quelques semaines”, explique Bruno Soullié, médecin biologiste à Unilabs à Libourne. 

Tout le monde ne peut pas être dépisté 

Ainsi, à cause du manque de tests, seuls les personnels de santé et d’Ehpad et les personnes à risque (avec ordonnance de leur médecin traitant) pourront être dépistées. Pour ce faire, encore faut-il qu’elles présentent des symptômes, “sinon il faudrait le faire tous les jours, précise Bruno Souillier. Si un personnel d’Ehpad est contagieux, vous comprendrez que ça pose un énorme problème par la fragilité des personnes qu’elles rencontrent”, ajoute-t-il. Toutefois, ces analyses ne seront possibles que tant que le matériel de protection sera suffisant. “Si par exemple nous n'avons plus de surblouse, ce drive sera dans l'obligation de s'arrêter”, développe le médecin.   

Rappelons toutefois que le PCR nasal n’est malheureusement pas fiable à 100%. “Admettons que vous puissiez être dépisté, 30% des cas sont ratés par PCR nasal. Le test le plus sûr, c’est le scanner thoracique. On sait si la personne a un Covid même si elle est encore asymptomatique. Mais bien sûr, c’est difficile de réquisitionner les scanners”, expliquait notamment Antoine Poignant-Wachsberg, directeur scientifique, médecin urgentiste et télé-consultant à Pourquoi docteur dans un article consacré à la plateforme de télémédecine MesDocteurs.

Les personnes âgées ou souffrant de comorbidités peuvent développer des complications 

Par personnes à risque, on entend “les personnes âgées de 70 ans et plus ; les patients aux antécédents cardiovasculaires : hypertension artérielle compliquée, antécédents d’accident vasculaire cérébral ou de coronaropathie, chirurgie cardiaque, insuffisance cardiaque stade NYHA III ou IV ; les diabétiques insulinodépendants non équilibrés ou présentant des complications secondaires à leur pathologie ; les personnes présentant une pathologie chronique respiratoire susceptible de décompenser lors d’une infection virale ;  les patients présentant une insuffisance rénale chronique dialysée ; les malades atteints de cancer sous traitement”, précise le ministère de la Santé sur son site.

Sont également concernées “les personnes avec une immunodépression congénitale ou acquise”, c’est à dire médicamenteuse. Dans le détail : “Chimiothérapie anti cancéreuse, immunosuppresseur, biothérapie et/ou une corticothérapie à dose immunosuppressive, infection à VIH non contrôlé ou avec des CD4 <200/mm3, consécutive à une greffe d’organe solide ou de cellules souches hématopoïétiques, liée à une hémopathie maligne en cours de traitement, les malades atteints de cirrhose au stade B ou C de la classification de Child-Pugh”. Enfin, “les personnes présentant une obésité morbide (indice de masse corporelle > 40 kg/m2) et les femmes enceintes à partir du troisième trimestre de la grossesse” sont également considérées comme fragiles et pouvant développer des complications si elles attrapent le virus.

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