Avec plus de 100 000 cas déclarés et plus de 2 300 morts, New York est lourdement touché par la pandémie de coronavirus. Pour y faire face et tenter de freiner la propagation du Covid-19, le maire de la ville, Bill de Blasio, a demandé à la population de se couvrir le visage. “Ça peut être une écharpe, quelque chose que vous avez fabriqué chez vous, un bandana”, a annoncé Bill de Blasio dans un point presse ce jeudi 2 avril, mais cela “n'a pas besoin d'être un masque de professionnel”, qui sont réservés aux personnels soignants.
Revirement de stratégie
Cette décision se justifie sur la base d'une étude qui évoque une possible transmission du virus par la respiration. Publiée par les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC), autorité de santé nationale aux États-Unis, elle met en évidence des cas de transmission du virus à Singapour par des personnes asymptomatiques. “Il a été montré que la parole et d'autres activités vocales, comme le chant, peuvent générer des particules dans l'air, avec une propension liée au niveau sonore”, détaillent les auteurs de l'étude, publiée mercredi.
Cette nouvelle approche tranche avec l’attitude des autorités américaines qui n’estimaient pas nécessaire de porter un masque, à moins de présenter des symptômes du coronavirus, sur la base des recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et du CDC. Au niveau national, cette mesure n’a pas été suivie par Donald Trump qui a déclaré laisser le choix aux Américains de décider ou non de se couvrir le visage. Cependant, le vice-président Mike Pence a indiqué, dans un point presse jeudi 2 avril, que le CDC formulerait un avis sur la couverture du visage dans les prochains jours.
Les infirmiers dénoncent un manque d’équipement
Toujours à New York, les infirmiers dénoncent le manque d’équipements. Devant un hôpital universitaire Montefiore, dans le quartier du Bronx, à distance les uns des autres, masqués et ruban noir au bras par solidarité avec tous les malades, une trentaine d’infirmiers ont organisé une manifestation pour dénoncer le manque de masques, blouses et autres équipements de protection qui les mettent en danger, eux et leurs patients. “Les soldats ne vont pas à la guerre sans armes, pourquoi les infirmiers travailleraient-ils sans équipement de protection ?”, ont-ils dénoncé.