Le président de la République a déclaré assouplir les règles du confinement pour les personnes atteintes d’autisme. Ce jeudi 2 avril, à l’occasion de la journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, il a annoncé les autoriser à “sortir plus souvent". Il a fait cette annonce dans un message vidéo destiné aux familles et aux accompagnants qui vivent “une période difficile”.
De la souplesse dans le dispositif
Dans sa vidéo d’annonce, Emmanuel Macron a reconnu la difficulté de l’épreuve du confinement pour les personnes atteintes d’autisme. “Depuis le confinement qui a débuté le 16 mars, vos habitudes ont changé et vous êtes peut-être un peu perdus, déclare t-il aux autistes. Vous aviez l'habitude d'aller travailler ou d'étudier quelque part, et du jour au lendemain tout cela n'était plus possible. Vous aviez l'habitude de sortir de chez vous quand vous le vouliez, et vous avez du rester chez vous. Je sais que vous ne voulez qu'une seule chose : qu'on vous rende votre vie d’avant. Pour certains d'entre vous, rester enfermé chez soi est une épreuve qui fait parfois monter des angoisses, dure pour vous et pour vos proches”, conclut-il.
Une annonce qui a été bien reçu par ceux qui travaillent au quotidien avec les personnes autistes, ainsi que les parents. Astrid Willemet est la maman de Gabin, un enfant handicapé de 11 ans, et pour elle ces annonces vont calmer les angoisses de son fils. “Le président a compris qu'il fallait apporter une peu de souplesse, dans le dispositif, c'est une bonne chose. autrement ça allait exploser dans certaines familles. Après ça ne pas tout mais c'est déjà ça”, se réjouit-elle à France 3.
Sortir du quotidien
Désormais, Astrid Willemet, comme tous les parents et accompagnants d’enfant autiste, va pouvoir sortir plus souvent. “D'après ce que j'ai compris ça veut dire que l'on peut sortir quand on veut en justifiant le fait que notre enfant soit handicapé. En plus, ils ont fait une attestation plus claire et plus facile à lire. Peut-être que ça va permettre à Gabin de s'approprier l'attestation. C'est une bonne chose, souffle-t-elle. Ça va alléger un peu certains moments du quotidien. Cela va permettre d'apaiser certains moments de grande tension, assure-t-elle, quand tu sens que ça ne va pas et que tu vis comme nous dans 35m&³2;, tu dis ‘allez hop on va faire un tour dehors’, c'est essentiel! Tu dévies l'attention de l'enfant sur autre chose. Moi, Gabin quand je le promène, il y a tout de suite d'autres petites stimulations, comme le chant des oiseaux, le bruit des voitures.”