- Les services de réanimation pourraient manquer rapidement de produits anesthésiants
- Les services de réanimation risquent de manquer de produits utilisés pour les soins intensifs
- L'Agence du Médicament va lister les produits vétérinaires qui pourraient pallier une pénurie
Des médicaments normalement destinés aux animaux seront désormais autorisés dans les hôpitaux pour palier le manque de certains médicaments comme le curare, le midazolam et le propofol. Ces molécules, utilisées en réanimation et en soins intensifs, commencent à faire défaut alors qu'elles sont indispensables “partout dans le monde et au même moment”, a déclaré le premier ministre Edouard Philippe.
Les médecins chargés de faire remonter les effets secondaires
“En cas d'impossibilité d'approvisionnement en spécialités pharmaceutiques à usage humain, des médicaments à usage vétérinaire à même visée thérapeutique, bénéficiant d'une autorisation de mise sur le marché mentionnée à l'article L. 5141-5 du Code de la santé publique de même substance active, de même dosage et de même voie d'administration, peuvent être prescrits, préparés, dispensés et administrés en milieu hospitalier”, stipule un décret du 2 avril 2020 publié au Journal Officiel.
L'Agence du médicament (ANSM) est chargée de lister les médicaments vétérinaires pouvant être utilisés dans les service de réanimation et soins intensifs, lesquels seront remboursés par la Sécurité sociale, tandis que les médecins doivent faire remonter d'éventuels effets secondaires indésirables.
Les vétérinaires mobilisés
Les vétérinaires se mobilisent pour aider à endiguer l'épidémie de Covid-19, 5 000 se seraient déjà portés volontaires pour prêter main-forte aux personnels soignants. Des opérations de dépistage seront désormais mises en place dans certains laboratoires vétérinaire disposant des équipements et des personnels nécessaires, a également annoncé le ministre de la Santé, Olivier Véran, ce qui n'était jusqu'à présent pas permis légalement.
En France, 10 328 personnes sont décédées depuis le début de l'épidémie et 7 131 se trouvent encore en réanimation. Une quarantaine de patients a été transportée dans d'autres régions dimanche à bord des trains médicalisés. Au total, plus de 610 patients dans un état critique auraient été évacués vers des zones “plus calmes” depuis le début du confinement.