Fini le temps où les femmes enceintes devaient passer leur grossesse à se reposer et à limiter les efforts. Depuis quelques années déjà les médecins encouragent les futures mamans à faire de l’exercice, comme la marche par exemple, mais une étude espagnole enfonce le clou ! D’après ces scientifiques de l’Université de Grenade qui publient cette analyse dans le British Journal of Sports Medicine, même enceintes, les femmes devraient continuer à faire de l’exercice, et ce, jusqu’au 3ème trimestre de grossesse.
510 futures mamans mises à l’effort
Pour en arriver à cette conclusion cette équipe de médecins espagnols à recruter dans son étude 510 femmes enceintes sédentaires, qu’ils ont divisé en deux groupes. D’un côté un groupe de futures mamans témoins, que ces chercheurs ont laissé en mode "cocooning", c’est à dire qu’ils les ont suivi, sans les encourager à faire particulièrement d’activité physique. Et de l’autre, un groupe de futures mamans qui ont chaussé les baskets. Des cours particuliers d’étirements et de gymnastique d’environ 50 minutes adaptés à leur état, leur étaient proposés trois fois par semaine, du 2ème au 3ème trimestre de leur grossesse.
34% de césariennes en moins chez les futures mamans actives
« Au moment de la naissance, le nombre de bébés pesant plus de 4kg était diminué de 58% dans le groupe des mamans actives et le nombre de césariennes diminué de 34% par rapport aux mamans sédentaires » explique le Dr Jonathan Ruiz, l’un des auteurs de cette enquête. Ce dernier précise que les médecins ont un rôle très important à jouer. Ils devraient davantage inciter les femmes enceintes à conserver une activité physique régulière au cours de cette période de leur vie. Pour leur bien mais aussi, pour celui leur bébé à venir. Même si l’accouchement par césarienne est sûr, il comporte tout de même davantage de risques que la délivrance par voie naturelle. De nombreuses études ont déjà montré que ce mode d’accouchement, reste une intervention chirurgicale, avec notamment un risque d’infection plus important pour la mère. A noter que l’objectif principal de l’étude était de vérifier si l’activité physique réduisait l’incidence du diabète gestationnel chez les femmes. Une complication de la grossesse qui peut provoquer par exemple des oedèmes ou de l’hypertension chez la mère et une détresse respiratoire ou un risque de développer un diabète de type 2 chez l’enfant. Cependant dans ce suivi, l’activité physique plus ou moins régulière, n’a pas fait varier ce paramètre. Le taux de survenue d’un diabète gestationnel était le même dans les deux groupes de femmes.
Pas n’importe quel sport pendant la grossesse
Bien que les conclusions de cette étude soient très en faveur de la pratique d’une activité physique jusqu’au 9 mois de grossesse. Les médecins rappellent que tous les sports ne sont pas adaptés à cette période. Les spécialistes précisent que certaines disciplines comme la marche, la gymnastique douce, la natation ou le vélo sont tout à fait recommandés pendant la grossesse. A l’inverse tous les sports de contact, comme la boxe, le foot ou le volley sont à éviter. De même le ski alpin ou l’équitation sont à oublier pendant quelques moins en raison des risques de chutes et de coups au niveau du ventre. Pour finir pour les femmes enceintes qui auraient décidé de bouger davantage, il est important de toujours penser à bien s’hydrater. Et en période de forte, évitez les activités physiques trop intenses en extérieur, surtout aux heures de fort ensoleillement. Et avant d’enfiler la tenue de gym, n’hésitez pas à demander conseil au professionnel de santé qui suit votre grossesse.