Le standard du 119 est plus sollicité en cette période de confinement. Cette ligne téléphonique, dédiée au signalement des violences sur les enfants, a recueilli 20 % d’appels en plus entre le 18 mars et le 6 avril, en comparaison à la période du 12 février au 2 mars.
De nombreux appels venant des camarades
Au fur et à mesure du confinement, les appels se sont progressivement multipliés, ils ont augmenté de 15 % la deuxième semaine, en comparaison à la première, puis de 53 % entre la troisième et la deuxième. Le secrétariat d’Etat à la protection de l’enfance recense une hausse de 34 % des appels venant d’enfants en danger et de 30 % en provenance de leurs voisins. Les enfants s’entraident, et grâce aux réseaux sociaux, ils peuvent continuer à communiquer. Les appels émanant de copains et/ou copines d’enfants victimes de violence ont augmenté de 36 % sur cette période.
Des campagnes d’information pour faire connaître le 119
Au-delà de la situation, malheureusement propice à la hausse des violences intrafamiliales, plusieurs campagnes d’information et de communication ont été lancées depuis la fin du mois de mars pour inciter les victimes et témoins à faire un signalement. Le mercredi 8 avril, Unicef France et le collectif féministe #NousToutes ont lancé une campagne de communication pour sensibiliser aux violences sur les enfants, baptisée #EntendonsLeursCris. “Notre objectif est que les plus jeunes gardent en mémoire l’existence du 119 et se sente en mesure d’y recourir quand le besoin s’en fait sentir, pendant le confinement mais aussi après”, précise un communiqué de l’organisation internationale. Le gouvernement a lui aussi lancé une campagne de communication, notamment dans les médias, et les moyens de signalement ont été diversifiés : un formulaire de signalement en ligne a été mis en place sur le site du 119. Les victimes ou témoins de ces violences peuvent aussi envoyer un SMS au 114.
D’après Unicef France, 200 cas de violences sur enfants, perpétrés par l’entourage, sont recensés chaque jour en France, hors période de confinement. Il s’agit à la fois de violences physiques, psychologiques ou encore sexuelles.