- Les personnes obèses sont classées parmi celle qui sont à risque face à Covid-19
- Elles ne bénéficient pas de la procédure d'arrêt maladie facilité mis en place pendant l'épidémie
- La Ligue contre l'Obésité demande que ce droit leur soit accordé
L’Assurance maladie permet aux personnes à risque de bénéficier d’un arrêt maladie sans qu’il soit nécessaire de passer par leur médecin ou leur employeur depuis le 17 mars 2020. Accessible sur son site, ce service concerne les femmes enceintes, les personnes souffrant d’une maladie ou insuffisance respiratoire chronique, d’affections cardiovasculaires, d’insuffisance rénale, de diabète et celles souffrant d’obésité si leur indice de masse corporelle dépasse 40. Les personnes atteintes d’obésité dont l’IMC est compris entre 30 et 40 sont exclues du dispositif, ce qui choque la Ligue contre l’obésité. L’association a interpellé le ministre de la Santé, Olivier Véran, par courrier, mardi 14 avril.
Étendre l’accès à l’arrêt de travail simplifié
“Les personnes atteintes d'obésité, aujourd’hui considérées comme les plus à risque, sont contraintes d’établir un contact physique avec leur médecin traitant afin d’obtenir, en cas de nécessité, un arrêt de travail”, explique un communiqué publié par l’association. Elle juge ces déplacements “inacceptables” et “dangereux”. La Ligue contre l’obésité demande à ce que toutes les personnes atteintes d’obésité puissent avoir accès au formulaire de l’arrêt de travail simplifié.
#sante #coronavirus Les personnes atteintes d’obésité n’ont pas accès au dispositif Covid de l’Assurance maladie (qui permet d’obtenir un arrêt de travail simplifié) alors qu’elles sont reconnues comme représentant une population à risque ????@olivierveran @MinSoliSante
— liguecontrelobesité (@LCObesite) April 15, 2020
Les personnes atteintes d’obésité seraient plus à risque
Depuis le début de l’épidémie en France, les médecins ont remarqué que les personnes souffrant d’obésité représentent une importante proportion des malades hospitalisés en réanimation. Une étude réalisée au CHRU de Lille montre que plus de 47 % des patients atteints du Covid-19 admis dans des unités de réanimation sont obèses. Un IMC supérieur à 35 augmenterait significativement le risque d’être placé sous respiration mécanique invasive, indépendamment de l’âge, de l’hypertension artérielle et du diabète. “L’obésité et même le surpoids peuvent devenir un facteur de risque d’infection sévère”, a déclaré le directeur général de la santé, Jérôme Salomon. Sur son site, le ministère de la Santé explique que les personnes en situation d'obésité doivent absolument respecter le confinement et appliquer les mesures barrières. Elles sont, par ailleurs, prioritaires pour accéder à un test virologique en cas de suspicion de Covid-19. En France, 17 % des adultes souffrent d’obésité.