Bien qu'il ne sévisse pas en France, le paludisme (ou malaria) est l’infection parasitaire la plus fréquente dans le monde et fait des centaines de milliers de morts chaque année, dont la grande majorité sont des enfants de moins de 5 ans.
Causé par des parasites transmis lors d'une piqûre de moustique femelle de l’espèce Anopheles infectés, le paludisme se caractérise par une fièvre élevée, des frissons, des douleurs musculaires et articulaires, des maux de tête, des diarrhées et des nausées. La période d'incubation est en moyenne de 7 jours. En l’absence de traitement, des complications graves peuvent survenir : il s’agit avant tout d’une atteinte cérébrale (“neuropaludisme”) qui survient lorsque les cellules sanguines infectées par le parasite atteignent le cerveau, entraînant un délire, une perte de connaissance, un coma ou la mort.
Le décès peut aussi être lié à un œdème pulmonaire (une accumulation de liquide dans les poumons pouvant entraîner de graves problèmes respiratoires), à une insuffisance de certains organes tels que les reins ou le foie, ou à une rupture de la rate, qui peuvent tous causer la mort.
Le paludisme est présent dans 89 pays du monde
En 2018, 228 millions de cas et 405 000 décès on été comptabilisés dans le monde, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). “Les enfants âgés de moins de cinq ans constituent le groupe le plus vulnérable touché par le paludisme ; en 2018, ils ont représenté 67 % des décès imputables au paludisme dans le monde (soit 272 000).”
La part de la charge mondiale de morbidité est plus importante dans la région africaine puisque "93 % des cas de paludisme et 94 % des décès imputables à cette maladie se sont produits dans cette région”, mais l'Amérique du sud (Brésil, Bolivie, Panama, Pérou, Guatemala…) et l'Asie abritent également un risque accru de paludisme. “Les voyageurs internationaux peuvent être exposés au risque d’infection palustre dans 89 pays du monde”, précise l'OMS.
Comment se protéger du paludisme ?
Comment s'en prémunir lorsque l'on voyage ? "Différentes molécules anti-paludiques peuvent être utilisées en prévention lors d’un voyage en zone endémique ou en traitement, indique le gouvernement. Le traitement préventif, toujours sur prescription médicale, est adapté aux zones visitées (risque, existence ou non de résistance), à la durée du voyage et bien sûr à la personne qui voyage (âge, antécédents médicaux, intolérance aux antipaludiques, possible interaction médicamenteuse, grossesse…).”
Très important : la survenue d’un paludisme sous prophylaxie médicamenteuse est une éventualité. Elle peut être la conséquence d’une chimioprophylaxie inadaptée à la zone géographique (niveau de résistance élevée) ou, plus souvent encore, d’une chimioprophylaxie mal suivie (prise de manière irrégulière ou arrêtée trop tôt après le retour). Parmi les traitements antipaludéens, figure la fameuse chloroquine, dont le professeur Didier Raoult vente les vertus dans la lutte contre le Covid-19.
Il est aussi indiqué de se protéger des éventuelles piqûres de moustique en portant des vêtements longs, imprégnés d'insecticide, d'appliquer un répulsif ou encore, de dormir avec une moustiquaire.