Seul “un vaccin sûr et efficace” permettrait de mettre fin à la crise sanitaire du Covid-19, a déclaré, Antonio Guterres, le secrétaire général de l’Organisation des nations unies, le 15 avril. Des essais ont démarré à travers le monde. Au Royaume-Uni, des chercheurs de l’université d’Oxford débutent, jeudi 23 avril, un test clinique sur l’homme. Dans le même temps, des laboratoires commencent à fabriquer le produit, en prenant le risque de ne pas pouvoir l'utiliser.
Un essai sur 5 000 participants ?
Depuis la semaine dernière, les équipes de l’université d’Oxford recrutent des volontaires pour tester le nouveau vaccin, appelé “ChAdOxl nCov-19”. Une première phase de tests sera réalisée sur un groupe comprenant au maximum 1 112 personnes : 551 recevront le vaccin et les autres participants recevront un placebo. Les premiers volontaires seront âgés de 18 à 55 ans, et des participants plus âgés seront inclus dans l’essai par la suite. Les chercheurs espèrent pouvoir tester le vaccin auprès de 5 000 personnes au total.
Un appui gouvernemental
Le gouvernement britannique soutient ces essais et d’après l’un de ses membres, John Bell, ils pourraient être terminés à la mi-août, selon un article du Guardian. Toutefois, d’après cet homme politique, la question n’est pas de savoir quand les tests seront terminés mais plutôt si le vaccin “protégera les gens”. “Cela n’a pas encore été testé, poursuit-il, et ça le sera quand un nombre significatif de gens auront été vaccinés, exposés au virus et lorsque nous aurons compté combien d’entre eux ont contracté le virus.”
Un million de vaccins en cours de production
Sarah Gilbert, en charge de la recherche, estime que le vaccin à 80 % de chances d’être efficace. "Nous ne pouvons jamais être sûr que cela va fonctionner, a-t-elle confié à Reuters, mon opinion est qu’il y a de fortes chances que cela marche.” La production du vaccin à grande échelle a déjà commencé au Royaume-Uni, en Inde, en Chine et également dans des pays européens. “Le but est d’avoir au moins un million de doses disponibles en septembre, lorsque nous aurons les résultats des essais”, ajoute Adrian Hill, co-directeur de la recherche. Cela signifie que ce million de doses pourrait s’avérer totalement inutile en septembre. Si, au contraire, la recherche démontre l’efficacité du vaccin, les chercheurs espèrent pouvoir le rendre disponible pour le public à l’automne.