Faut-il rendre le port de masque obligatoire dans les lieux publics ? Alors que la question a été tranchée par le premier ministre, Edouard Philippe, dans son allocution à l'Assemblée nationale mardi 28 avril, l’exemple de la ville d'Iéna, en Allemagne, en dit long sur les vertus d’un tel dispositif.
Aucune nouvelle contagion recensée
Le 6 avril, la ville allemande est devenue la première à avoir imposé le port du masque dans les transports en commun et les lieux publics, le tout en ayant mené une importante campagne de sensibilisation. Résultat : aucune nouvelle contagion n’a été recensée dans cette ville d’un peu plus de 103 000 habitants.
“Le 9 avril, nous avions 155 cas de Covid-19 pour 100 000 habitants. Depuis, ce chiffre n'a pas changé, la ville compte toujours 155 cas, pas un de plus”, a détaillé le maire Thomas Nitzsche, cité par France 24.
Depuis l’annonce de cette mesure, les ateliers de couture de la ville tournent à plein régime : “Nous avons également appelé les habitants à coudre eux-mêmes leurs masques, car la municipalité est en mesure de fournir des masques au personnel soignant, mais pas à toute la population”, a précisé l’édile.
Responsabilisés et disciplinés, les habitants de la commune n’auraient eu aucun mal à se plier à la règle puisque selon la municipalité, aucune verbalisation n’aurait été signalée.
Le port de masque en France
Les résultats observés à Iéna sont encourageants et doivent servir d’exemple. En France, Emmanuel Macron a annoncé la possibilité de se procurer des masques “grand public”, c’est-à-dire en tissu, lavables et réutilisables. Un arrêté récemment publié au Journal officiel donne droit aux officines de passer commande dès lundi 27 avril.
Deux types de masques seront disponibles : le masque de catégorie 1, qui sera doté d'une capacité de filtration supérieure à 90% des particules de trois microns, ce qui équivaut à un masque chirurgical (ce type de masque devrait être destiné aux professionnels obligés de côtoyer du public), et le masque de catégorie 2 qui filtre 70% de ces microparticules, et qui sera vendu aux personnes qui seront en contact avec d'autres individus de façon occasionnelle.
En France, le premier ministre, Edouard Philippe, a présenté son plan de déconfinement à l’Assemblée nationale mardi 28 avril à 15h, qui encourage les Français à porter un masque dans l'espace public à partir du 11 mai.