Alors que nos connaissances liées au Covid-19 s'affinent et que nous savons désormais que les lésions cutanées peuvent être un symptôme d'infection, des dermatologues espagnols pensent avoir détecté un potentiel nouveau symptôme : les orteils violacés. Observés chez de nombreux jeunes patients testés positifs, mais souvent asymptotiques, ces lésions cutanées violacées sur les orteils seraient un signe d'infection.
Une étude menée sur le sujet en Italie a révélé qu'au moins 20% des patients Covid affichaient ces lésions cutanées, lesquelles ont également été notifiées dans le Journal of the American of Dermatology.
“Nous ne savons pas avec certitude si cela est lié au Covid-19, mais puisque cette affection est si courante en ce moment, pendant une pandémie, et qu’elle se produit chez des patients autrement asymptomatiques ou légèrement affectés, cela ne semble pas être une coïncidence”, a affirmé la docteure Amy Paller dans un communiqué de la Northwestern University Feinberg School of Medicine.
Gonflements et “sensation de brûlure”
Le docteur Ebbing Lautenbach, chef de l’unité des maladies infectieuses à la faculté de médecine de l’université de Pennsylvanie, décrit dans USA Today ces lésions comme des petites boursouflures ou gonflements “douloureux au toucher et occasionnant une sensation de brûlure.”
Selon lui, il s'agirait “d'une manifestation se produisant tôt dans la maladie (...) Parfois, cela pourrait même être le premier indice d'infection par le Covid-19 quand il n'y a encore aucun autre symptôme”. Ces lésions peuvent se trouver sur les orteils eux-mêmes, ou sur le côté des pieds comme déjà observé chez certains sujets jeunes.
Les spécialistes ne savent pas encore avec certitude comment le virus peut provoquer de telles lésions cutanées, mais cela pourrait avoir un lien avec la coagulation du sang ou l'inflammation des vaisseaux sanguins, tel qu'au cours d'une vascularite. “Ce pourrait être une inflammation aux doigts ou aux orteils, ou encore l’inflammation qui cause des micro-caillots dans la circulation sanguine”, confirme dans la revue Health, Nazanin Saedi, dermatologue de l’université Thomas Jefferson.