Diagnostiquer les cancers le plus tôt possible est l'une des clés pour diminuer le nombre de décès qui y sont liés. Actuellement, des approches réduisent la mortalité du cancer du côlon, du sein, du poumon et du col de l'utérus, mais certaines formes de dépistage ne sont pas recommandées pour les personnes à risque moyen. C'est ce qui a poussé des scientifiques à mener une recherche exploratoire d'un an sur près de 10 000 femmes âgées de 65 à 75 ans, sans antécédents médicaux de cancer.
Objectif : évaluer un test sanguin visant à dépister quasiment tous les types de cancer. Si une participante était testée positive et qu'aucune cause non liée au cancer n'expliquait une donnée anormale, la personne était invitée à subir la dernière composante du dépistage : une tomographie par émission de positons (PET-CT scan). Il s'agit d'une technique d'imagerie médicale communément utilisée pour détecter, localiser et diagnostiquer des tumeurs.
26 des 96 cancers détectés, y compris à un stade précoce
Le test sanguin — une première version de CancerSEEK, ayant déjà fait l'objet d'une étude — basé sur la circulation de l'ADN et les biomarqueurs protéiques du cancer, a réussi à détecter des cancers chez 26 femmes, y compris certains à un stade précoce, pouvant ainsi être localisés et enlevés chirurgicalement. Néanmoins, 70 cancers non détectés par le test sanguin ont été trouvés chez des participantes à l'étude.
Ainsi, selon les chercheurs, le test pourrait être intégré aux soins cliniques de routine et être effectué en parallèle à un dépistage standard du cancer, comme la mammographie. De cette manière, les personnes testées n'auraient pas à encourir un nombre important de tests de suivi invasifs.
D'autres essais à venir
“L'étude a été en mesure d'apporter des réponses à plusieurs questions fondamentales concernant les tests sanguins visant à dépister plusieurs cancers", peut-on lire dans le communiqué. Les auteurs de l'étude notent qu'elle n'a pas été conçue pour l'approbation réglementaire d'un test spécifique. Selon eux, de plus grands essais seront nécessaires pour évaluer davantage la validité clinique et l'utilité de ce type de tests.