Alors qu'il présentait le plan de déconfinement du gouvernement devant l'Assemblée nationale mardi, le premier ministre a confirmé l'intention de l'exécutif de renvoyer les élèves à l'école à partir du 11 mai. Une reprise progressive qui commencerait par celle des écoles maternelles et élémentaires, puis par les collèges et enfin, dès le 2 juin, si les indicateurs y sont favorables, par la réouverture des lycées.
59% des Français inquiets
Mais qu'en pensent les parents ? Selon un sondage YouGov mené quelques heures avant les annonces d'Edouard Philippe pour le Huffpost, 76% des Français (73% d'hommes et 79% de femmes) estiment que la reprise scolaire devrait avoir lieu en septembre, comme le préconise le conseil scientifique.
“C'est trop tôt, on dirait que c'est expérimental et qu'on envoie les enfants au front, nous expliquait récemment Rose, maman de trois enfants qui refuse de renvoyer ses enfants à l'école avant septembre. On nous dit qu'ils sont porteurs sains, est-ce donc une bonne idée d'envoyer des porteurs sains se côtoyer ? Même s'il y a du matériel de protection, ils ne respecteront pas le protocole. C'est surréaliste.”
Ce baromètre montre également que le déconfinement progressif à compter du 11 mai est une source d'inquiétudes pour 59% des Français et un soulagement pour seulement 33% d'entre eux. Dans le détail, les femmes sont plus inquiètes (67%) que les hommes (50%), ces derniers étant tout de même 43% à y voir un soulagement, contre 23% des femmes. Les Franciliens sont 40% à se sentir soulagés.
Le port de masque dans les espaces publics
Les Français sont aussi 51% à être favorables au fait que les restaurants restent fermés jusqu'à fin mai, 34% y sont plutôt favorables et 17% y sont très favorables. En outre, 68% semblent mesurer le danger auquel ils seront exposés puisqu'ils pensent porter un masque de façon systématique dans les espaces publics, 62% dans les transports en commun et 44% sur leur lieu de travail.
Rappelons que les masques “grand public” annoncés par Emmanuel Macron peuvent désormais être commandés par les pharmacies, comme l'autorise un arrêté publié dans le Journal officiel. Ces masques en tissu, lavables et réutilisables, seront donc en vente libre sans ordonnance dans les officines et les supermarchés, a confirmé le premier ministre. Selon lui, il y aura progressivement assez de stocks pour que les Français n'en manquent pas à partir du 11 mai.