La nouvelle que beaucoup de Français attendaient depuis des semaines est enfin tombée. Les personnes, notamment les Parisiens, confinés au vert, pourront rentrer chez eux après le 11 mai, date annoncée pour le déconfinement, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, dimanche 3 mai dans l'émission "Le Grand jury" de RTL, Le Figaro et LCI. “Quand ils sont partis, ils avaient le droit de partir (...) Ils ont la possibilité de rentrer à leur domicile principal pour reprendre une activité professionnelle ou pour scolariser les enfants”, a-t-il déclaré. A condition donc d'avoir “rempli une attestation de retour à son domicile, motif familial impérieux”.
Ainsi, même les personnes qui étaient parties se confiner à plus de 100 km de leur domicile, la nouvelle limite qui rentrera en vigueur après le 11 mai pour les déplacements en période de déconfinement, pourront rentrer à la maison. Christophe Castaner a toutefois rappelé l'importance de “limiter au maximum les mobilités”, “que l’on soit dans un département vert ou rouge” pour limiter la propagation du virus.
Mardi dernier, Jean-Baptiste Djebbari, le secrétaire d'Etat aux Transports, avait déjà annoncé qu'il souhaitait un retour “ordonné” des Franciliens chez eux. D’après les données statistiques d'Orange, plus d'un million de Franciliens ont quitté la région parisienne à l'annonce du confinement à la mi-mars.
Un siège sur deux
“Un certain nombre de ces Parisiens, qui se sont exilés temporairement, font aujourd'hui des réservations de billets de train pour rentrer, avait-il indiqué sur France 5. Nous allons organiser dans les prochains jours le retour de ceux qui le veulent”, avait-il poursuivi, précisant que le nombre de trains restera très limité et que la SNCF continuera à ne pas vendre plus de la moitié des sièges afin de respecter au mieux les mesures barrière.
Mi-avril, le directeur général de la Santé avait déjà mis en garde contre un retour massif en région parisienne à partir du 11 mai. “Ce qu’il faudra éviter, ce sont les transports interrégionaux et les échanges de population entre des zones massivement touchées et des zones peu touchées, c’est comme ça qu’on va réactiver la circulation du virus”, avait ainsi alerté Jérôme Salomon.