Comme en 2010, les maladies cardiovasculaires restent la première cause de mortalité dans le monde. En effet, d'après le rapport 2011 de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) sur les dix principales causes de mortalité, ces maladies qui concernent le coeur et la circulation sanguine ont été cette année, à l’origine de 17 millions de décès, sur les 54,6 millions de morts enregistrées dans le monde. Parmi elles, 7 millions de personnes sont mortes d'insuffisance cardiaque et 6,2 millions d'AVC.
Pour compléter ce triste palmarès, arrivent ensuite le cancer, le diabète et les maladies pulmonaires chroniques. L'Oms rapporte d'ailleurs que toutes ces maladies dites non transmissibles sont responsables de 66 % des décès dans le monde, contre 60 %, il y a 11 ans.
Etant donné que certaines de ces maladies sont liées au tabac, l'Organisation souligne aussi que le tabagisme est à lui seul responsable de 5,4 millions de décès dans le monde. Ce fléau représente 10% du total de la mortalité pour l’année 2011.
Par ailleurs, une nouvelle entrée interpelle à la lecture de ce tableau. Les accidents de la route font il est vrai, leur triste apparition dans ce classement. Ils ont provoqué 3 500 morts chaque jour, soit 1,3 million en 2011 (dont un quart de piétons et de cyclistes). Ils arrivent juste derrière le diabète et avant la prématurité. Ce qui les place au 9ème rang. Ce chiffre inattendu rendra sans doute les vacanciers plus vigilants sur les routes en cette période estivale.
En outre, comme le répètent sans cesse les acteurs du monde de la santé, le sida n'a pas disparu de la surface de la terre et continue à ravager certains pays, notamment en Afrique. Le VIH arrive ainsi au 6e rang des causes de mortalité, tuant 1,6 million de personnes en 2011 (2,9% des décès), ce taux n'a quasi pas bougé depuis l'année 2000 (3 %).
Enfin, il y a tout de même une lueur d'espoir dans ce classement, avec la tuberculose qui est sortie de ce top 10. Même si 1 million de personnes en sont mortes en 2011, cette maladie est aujourd'hui passée du 8ème au 13ème rang.
Pour l'Oms, le but de ce travail a été de cataloguer les causes des décès, cela afin de pouvoir fournir un moyen d’analyser l’état des systèmes de santé dans le monde. « Si dans un pays donné, beaucoup d’enfants meurent du paludisme, mais qu’une petite portion du budget de santé de cet État est consacrée au traitement de cette maladie, ce pays peut être encouragé à augmenter ses dépenses dans ce domaine », explique par exemple l’Organisation.