C’est l’un des points-clés du déconfinement : être capable de réaliser environ 700 000 tests par semaine. Pour cela, l’État français a commandé une vingtaine de robots de pointe à la Chine, pour un coût total avoisinant les deux millions d’euros selon Franceinfo. Ces robots permettent en deux heures et demie de déterminer si un échantillon contient le génome, la carte d’identité du Covid-19 et peuvent analyser bien plus d'échantillons que les automates actuels.
Rapides, efficaces et automatisés
Les nouveaux robots permettent de dépister en plus grand nombre et de manière plus rapides. Les machines habituellement utilisées peuvent prélever 8 tests en même temps contre 96 pour les nouvelles. Chaque robot est capable d’analyser jusqu’à 2 000 tests quotidiens. “Comme on déconfine, on est obligé de relancer très massivement des tests, décrit Aurélien Rousseau, directeur de l’Agence régionale de santé, à Franceinfo. C’est pour ça que l’on a prévu ces plateformes pour être au rendez-vous de ce traçage très important de toutes les personnes symptomatiques ou de leur sujet contact.” À elles seules, les machines peuvent analyser environ 300 000 tests par semaine, soit près de la moitié de ce que le gouvernement espère réaliser.
Autre capacité de ces robots, le fait que tout soit automatisé. Désormais, il est inutile de vérifier visuellement le résultat pour chaque échantillon. “La montée de fluorescence UV, qui ne se voit pas à l’œil nu, est détectée par des caméras avec des filtres extrêmement pointus et précis, explique Aurélie technicienne de laboratoire. Cela est ensuite traité par un logiciel informatique, et c’est à partir de ce logiciel que l’on est capable de conclure à la positivité ou la négativité d’un échantillon.”
Deux machines à Paris
Ces machines ont été dispersées dans différents CHU en France. Deux d’entre elles ont été installées au sud de la capitale, au milieu des écoles paramédicales de l'ancien hôpital Broussais, “ces deux plateformes sont capables de faire 4 000 tests par jour à plein régime, ce qui aurait été absolument impossible sans un système totalement automatisé”, s’est réjoui le professeur Michel Vidaud, chef du service de biologie de l'hôpital Cochin, lors d'une visite du site lundi. Celles-ci devraient permettre de faire face à la demande de tests dans les prochains jours et prochaines semaines.