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Epidémie

Coronavirus : un jeune lutteur sumo de 28 ans succombe au virus

Par Anaïs Col

Pour la première fois depuis le début de l'épidémie, un lutteur sumo est décédé de la Covid-19 au Japon, après avoir lutté plus d'un mois contre le virus.  

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Un jeune lutteur sumo de rang inférieur appartenant à l'écurie Takadagawa à Tokyo est décédé de la Covid-19 mercredi 13 mai, à l'âge de 28 ans. Kiyotaka Suetake avait commencé à avoir de la fièvre autour du 4 avril, mais n'était pas parvenu à joindre les services de santé, la ligne étant constamment occupée.

Le premier lutteur sumo à succomber au Covid-19

D'abord refusé par plusieurs hôpitaux, il a finalement été hospitalisé le 8 avril alors qu'il commençait à cracher du sang. Le jeune lutteur a été testé négatif au nouveau coronavirus le 10 avril, puis positif dans un autre établissement de santé qui l'a placé en soins intensifs. Kiyotaka Suetake est décédé plus d'un mois après avoir été contaminé par le virus.

Nous ne trouvons pas de mots lorsque nous pensons aux coeurs brisés des membres de sa famille, a déclaré le chef de l'Association nationale du sumo, dans un communiqué, cité par l'AFP. Il a dû être si douloureux de lutter contre la maladie pendant plus d'un mois mais, en lutteur de sumo, il a persévéré et enduré en se battant jusqu'à la fin. Nous lui souhaitons maintenant d'être en paix.”

Même si quelques cas d'infection on été rapportés chez les grades inférieurs, Kiyotaka Suetake est le premier lutteur sumo à succomber au Covid-19. Bien qu'il s'agisse d'un nouveau coronavirus, nos connaissances s'affinent de jour en jour et nous savons désormais que l'obésité et le surpoids sont des facteurs de risque au développement d'une forme sévère en cas d'infection par la Covid-19. 

L'obésité, un facteur de risque aggravant

Au Royaume-Uni, un rapport de l’Intensive Care National Audit and Research Centre de Londres affirmait début avril que 72% des personnes hospitalisées en soins intensifs étaient en surpoids (avec un IMC supérieur à 25) ou obèses. En France, Yazdan Yazdanpanah, chef du service maladies infectieuses à l’hôpital Bichat à Paris, expliquait au Figaro que “plus de 80% des moins de 50 ans qui se trouvent en réanimation à cause du Covid-19 sont obèses.”

L’obésité et même le surpoids peuvent devenir un facteur de risque d’infection sévère”, avait déclaré Jérôme Salomon, le directeur général de la Santé, qui appelait à la prudence pour “les personnes en surpoids important qui signalent rapidement une détérioration de leur état clinique, et en particulier l’apparition de difficultés respiratoires.”

Les personnes obèses figurent par ailleurs sur la liste du gouvernement des salariés dits “vulnérables” et pouvant être placées en activité partielle selon un décret publié à l'occasion de la levée du confinement.