- L'espérance de vie à la naissance a augmenté ces dernières années
- La pandémie de Covid-19 menace cette progression
- L'OMS fait des recommandations "à tous les pays"
En France, l'espérance de vie à la naissance est estimée à 79,8 ans pour les hommes et 85,7 ans pour les femmes, selon les données de l'Institut national d'études démographiques (Ined). Depuis 2008, cette estimation a augmenté de 2 ans et 2 mois pour les hommes et d'un an et trois mois pour les femmes.
“Depuis le milieu du 20e siècle, l’espérance de vie à la naissance a progressé de 3 mois par an en moyenne en France, passant de 66,4 ans sexes confondus en 1950 à 82,5 ans en 2018”, peut-on lire dans le bulletin d'information du mois de mars 2019 de l'Ined.
Les répercussions de la pandémie
Une progression que l'on doit principalement aux progrès médicaux : “La mortalité due aux maladies du cœur et des vaisseaux a beaucoup diminué depuis un demi-siècle grâce à la ‘révolution cardiovasculaire’ (...). Quant à la mortalité par cancer, qui avait augmenté, elle régresse maintenant grâce aux diagnostics plus précoces, à l’amélioration des traitements, et à la réduction des comportements à risques comme le tabagisme.”
Malheureusement, ces progrès seraient menacés par la pandémie mondiale, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS) : “La bonne nouvelle, c’est que, partout dans le monde, les gens vivent mieux et en meilleure santé. La mauvaise, c’est que les progrès sont trop lents pour atteindre les Objectifs de développement durable et qu’ils vont encore ralentir du fait de la Covid-19”, a déclaré dans un communiqué le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS.
Les recommandations de l'OMS “à tous les pays”
Face aux enjeux sanitaires, l'OMS recommande “à tous les pays d'investir dans des systèmes de santé et des soins de santé primaires solides”, la meilleure stratégie de défense selon elle. Notamment pour renforcer la couverture vaccinale et la prévention autour des maladies non transmissibles comme le cancer, le diabète, les maladies cardiaques et pulmonaires ainsi que les accidents vasculaires.
“En 2016, ces maladies non transmissibles étaient responsables de 71% de l’ensemble des décès à l’échelle mondiale, la majorité des 15 millions de décès prématurés (85 %) concernant les pays à revenu faible ou intermédiaire”, précise l'OMS. La couverture des services ainsi que des frais de santé doivent également s'améliorer, notamment dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.
“Alors que le monde est aux prises avec la pandémie la plus grave depuis 100 ans et à 10 ans à peine de la date butoir fixée pour les ODD, nous devons agir ensemble pour renforcer les soins de santé primaires et nous concentrer sur les plus vulnérables d’entre nous pour venir à bout des inégalités flagrantes qui déterminent qui peut vivre longtemps et en bonne santé et qui ne le peut pas, conclut la docteure Samira Asma, sous directrice générale à l’OMS. Nous n’y parviendrons qu’en aidant les pays à améliorer leurs données et leurs systèmes d’information sanitaire.”