En Espagne, un déconfinement très prudent a débuté. Celui-ci s’accompagne d’un contrôle strict des frontières qui a conduit à décider d’imposer une quarantaine, qui dure en réalité dix jours, à toutes personnes qui pénètrent sur son territoire afin d’éviter l’importation de nouveaux cas de coronavirus.
Une réouverture sous conditions prévue pour juillet
Par logique de réciprocité, l’Élysée a indiqué ce jeudi 14 mai, que cette mesure s’appliquera également à toute personne venant d’Espagne. Néanmoins, précise le communiqué, cela ne s’appliquera pas aux travailleurs frontaliers ni à plusieurs autres cas de déplacements entre les deux pays. Par ailleurs, dans les faits, il y a peu de circulation entre les deux pays, mis à part ces travailleurs frontaliers. Cette restriction imposée n'est “pas le souhait” de la France, souligne l’Élysée, qui indique que des négociations sont actuellement en cours avec Madrid à ce sujet.
Pour l’instant, les premiers signes font état d’un réouverture de la frontière espagnole en juillet. La France n’est pas le seul pays touché puisque le même principe de quarantaine s’applique aux ressortissants portugais qui souhaiteraient pénétrer sur le sol hispanique. “Quand nous retrouverons une nouvelle normalité, nous pourrons commencer à ouvrir les frontières avec les pays de l'espace Schengen, indique-t-on à Madrid. Nous parlons d'une ouverture à ces pays début juillet.” Quoi qu’il arrive, cela ne se fera pas comme avant. Le gouvernement réfléchit aux moyens de filtrer les entrées sur le territoire espagnol, soit par “des couloirs sanitaires, soit des critères de dépistage médical.”
Ailleurs en Europe, la quasi-totalité des frontières font l’objet de restrictions. L’Élysée avance la date du 15 juin dans son communiqué comme objectif de réouverture des frontières. Quoi qu’il en soit, ces décisions se prendront en fonction l’évolution de la situation alors que les pays entrent dans une phase de déconfinement.