- Les pressions artérielles systolique et diastolique sont associées à un risque accru de développer de l’hypertension.
- Les retards de récupération après l’exercice sont associés à un risque plus élevé de maladies cardiovasculaires et de décès.
- Le suivi permet d'identifier les personnes à risque.
La pression artérielle est un marqueur important pour la santé. L’hypertension artérielle est d’ailleurs responsable du plus grand nombre de décès et de handicap dans le monde. En contrôlant régulièrement l’absence d’hypertension artérielle, il est possible de réduire les complications cardiaques. Des chercheurs de l'école de médecine de l'université de Boston (Etats-Unis) ont remarqué qu’une trop grande pression artérielle pendant l’effort et un temps important pour que celle-ci redescende après l’effort sont des signes d’hypertension et de maladies cardiovasculaires plus tard dans la vie. Ils ont publié leurs résultats dans le journal de l'American Heart Association.
Des marqueurs pour l’avenir
Les chercheurs ont évalué l'association des changements de la pression artérielle et de la récupération avec des indicateurs de maladie préclinique chez 1 993 participants de la Framingham Heart Study, qui est une étude épidémiologique au long cours sur les maladies cardiovasculaires. L’âge moyen des volontaires est de 58 ans, dont 53% de femmes. Ils ont suivi ces participants pour évaluer si ces changements de pression artérielle sont associés au risque de développer de l'hypertension, des maladies cardiovasculaires ou même de décès.
Les résultats ont montré que les pressions artérielles systolique et diastolique sont associées à un risque accru de développer de l’hypertension. Les retards de récupération après l’exercice sont eux associés à un risque plus élevé de maladies cardiovasculaires et de décès. “La façon dont notre tension artérielle change pendant et après l'exercice fournit des informations importantes sur la possibilité de développer une maladie à l’avenir, a observé Vanessa Xanthakis, professeure de médecine à l'école de médecine de l'université de Boston et chercheuse pour la Framingham Heart Study. Cela peut aider les enquêteurs à évaluer si ces informations peuvent être utilisées pour mieux identifier les personnes qui sont plus à risque de développer une hypertension et des maladies cardiovasculaires, ou mourir plus tard dans la vie.”
Aujourd’hui, l’hypertension artérielle touche environ 15 millions de personnes en France, soit près d’un adulte sur trois. Selon l'étude Esteban publiée en 2015 par Santé publique France, 36% des hommes adultes sont aujourd’hui hypertendus, contre 25% des femmes. 60% des personnes âgées de plus de 65 ans souffrent par ailleurs de cette pathologie. Des chiffres qui grimpent à 80% chez les plus de 80 ans.