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QUESTION D'ACTU

Journée mondiale

Il n'est jamais trop tard pour arrêter de fumer

D’après une nouvelle étude internationale de large ampleur, abandonner la cigarette ne serait-ce que deux ans avant le diagnostic d’un cancer du poumon réduit les chances de mortalité de 12%.

Il n'est jamais trop tard pour arrêter de fumer Fermate/iStock




L'ESSENTIEL
  • C'est la Journée mondiale sans tabac le 31 mai.
  • Une nouvelle étude montre qu'arrêter de fumer ne serait-ce que deux ans avant le diagnostic d'un cancer du poumon améliore les chances de survie.
  • Les chercheurs comptent intégrer leurs résultats dans un programme pilote d'aide au sevrage tabagique.

En cette Journée mondiale sans tabac, une nouvelle étude encourage les fumeurs qui voudraient arrêter. D’après des résultats présentés en vue de l’Americain Society of Cancer Oncology (ASCO), le plus grand congrès américain consacré au cancer, il n’est jamais trop tard pour renoncer au tabac. En effet, abandonner la cigarette ne serait-ce que deux ans avant le diagnostic d’un cancer du poumon réduit les chances de mortalité de 12%.

Pour en arriver à cette heureuse conclusion, une équipe internationale de chercheurs a croisé les données de 17 études différentes menées par l'International Lung Cancer Consortium. En tout, 36 000 personnes atteintes d’un cancer du poumon ont été suivies. Parmi elles, environ 47% fumaient au moment du diagnostic, 30% avaient déjà arrêté et 23% n’avaient jamais fumé. 

Après analyse, les chercheurs ont constaté que ceux qui avaient arrêté de fumer moins de deux ans avant de recevoir le diagnostic avaient 12% moins de risque de décéder après la découverte du cancer que ceux qui avaient continué le tabac. Quand l’arrêt de la cigarette avait eu lieu entre deux et cinq ans avant le diagnostic, la réduction du risque de décès passait même à 16%. Enfin, pour ceux qui avaient renoncé au tabac plus de 5 ans avant, cela diminuait de 20%. Dernière observation et pas des moindres : les bénéfices de l’arrêt du tabac étaient légèrement plus importants chez les patients qui avaient fumé au moins vingt cigarettes par jour pendant plus de trente ans, des gros fumeurs donc.

“Arrêtez de fumer maintenant”

“Cette recherche montre que si vous fumez et que vous arrêtez, peu importe le moment, vous aurez plus de chances de survivre que quelqu'un qui continue de fumer. Le message de l'étude est donc simple : arrêtez de fumer maintenant”, résume le principal auteur de ce travail, le docteur Aline Fusco Fares, (Princess Margaret Cancer Center, Ontario). Les chercheurs comptent d’ailleurs intégrer ces données dans un programme pilote d'aide au sevrage tabagique.

Les améliorations de la survie constatées même en arrêtant peu de temps avant le diagnostic de cancer du poumon montrent qu'il n'est jamais trop tard pour arrêter de fumer”, conclut Howard A. Burris, président de l’ASCO, qui se déroulera du 29 au 31 mai, virtuellement en raison de la pandémie de coronavirus.

Cette étude n’est pas la première à mettre en avant les bienfaits à long terme de l’arrêt de la cigarette sur la santé, même pour les gens qui ont fumé pendant des années. En août dernier, une étude américaine parue dans le Journal of the American Medical Association montrait par exemple que chez les personnes qui arrêtent définitivement le tabac, les bénéfices cardiovasculaires se font ressentir dès cinq ans après le sevrage. A partir de là, le risque baisse en moyenne de 39% et devient quasiment équivalant à celui des personnes ayant arrêté de fumer depuis 10 ou 15 ans, et ce quel que soit l'âge.

Le tabac tue près de 7 millions de personnes chaque année

Dans le monde, le tabagisme tue près de 7 millions de personnes chaque année, dont plus de 6 millions de fumeurs et ex-fumeurs et plus de 890 000 personnes exposées au tabagisme passif. En 2015, il a entraîné 75 000 décès prématurés en France. Le tabac est un facteur de risque dans le développement de maladies cardiovasculaires (infarctus du myocarde, insuffisance cardiaque…), de cancers (du poumon bien sûr mais également de l’estomac, de l’œsophage ou encore du pancréas) et de maladies chroniques comme l’asthme et la dysfonction érectile.

Outre les maladies physiques, les fumeurs ont également plus de probabilités de développer ou d’aggraver des problèmes de santé mentale comme la dépression ou les troubles nerveux. Enfin, le tabagisme a un impact considérable sur la qualité de vie (problèmes de sommeil, efforts physiques difficiles…) et l’apparence physique (les rides du visage sont plus marquées, le teint plus grisâtre, les dents plus abîmées…). 

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