Le principe général qui prédomine pour toute personne venant en France depuis l’étranger est une quatorzaine obligatoire en cas de présence de symptômes et envisageable sur demande du préfet. Ces principes sont prévus par le décret du 22 mai qui prolonge l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 10 juillet prochain. Plus précisément, l’isolement ne peut concerner que les “personnes qui, ayant séjourné au cours du mois précédent dans une zone de circulation de l’infection, entrent sur le territoire national, arrivent en Corse ou dans l'un des territoires d’outre-mer.” Des cas qui concernent tout le monde puisque le décret du 22 mai définit les zones de circulation par tous les pays du monde.
Tout dépend d’où proviennent les voyageurs
Pour les voyageurs français qui viennent d’un pays extérieur à l’Union européenne, le principe est celui d’une quarantaine volontaire. Seuls les Français qui sont résidents permanents dans le territoire et ceux qui ont une attestation de déplacement dérogatoire peuvent venir en France depuis un pays hors de l’espace européen. Cette quatorzaine volontaire peut se faire dans leur lieu de résidence ou un lieu dédié qui leur sera mis à disposition. Si cela n’est donc pas obligatoire, le ministère des Affaires étrangères en appelle au “civisme et au sens des responsabilités des voyageurs” pour appliquer cette précaution dans le cadre de la lutte contre la propagation du virus. Pour les autres voyageurs provenant d’un pays hors de l’UE, les frontières sont fermées, sauf pour ceux venant du Royaume-Uni, d'Andorre, d'Islande, du Liechtenstein, de Monaco, de Norvège, de Saint-Marin, de Suisse et du Vatican.
Concernant les personnes en provenance d’un pays de l’Union européenne, le principe est celui d'une circulation encadrée dans le cadre de restrictions coordonnées avec les autres États. Ce même principe s’applique pour les personnes qui ne présentent pas de symptômes et qui sont en transit vers un autre pays, les travailleurs frontaliers, les professionnels de santé étrangers qui participent à la lutte contre le Covid-19 ainsi que d'autres catégories professionnelles spécifiques amenées à voyager, notamment les membres d’équipages aériens ou cargos.
Pour l’Outre-mer, des mesures évolutives en fonction de la situation sanitaire
Pour ce qui est des voyageurs en provenance des territoires d’Outre-mer, les mesures pourraient s’ajuster en fonction de l’évolution de la situation sanitaire. C’est en tout cas l’avis du conseil scientifique, rendu le 12 mai dernier, qui conseille le gouvernement et qui a recommandé des “modalités d’accueil des voyageurs adaptées aux situations observées dans chaque territoire”, qui seront à ajuster en juin en fonction des évolutions épidémiques. Cela concerne notamment Mayotte où l’épidémie est en phase croissante, la Guyane où l’épidémie est en régression ainsi que la Guadeloupe, Saint-Martin et la Martinique où l’épidémie est en baisse mais dont les territoires demeurent encore au stade 3.