Le cannabis thérapeutique continue de faire son trou dans la médecine mondiale. En France, l’année 2020 marque la première expérimentation du cannabis à usage médical sur 3 000 patients atteints de maladies graves comme certaines formes d’épilepsie, de sclérose en plaques, de douleurs neuropathiques ou encore d’effets secondaires de chimiothérapie. Dans cette lignée, la première fédération française d'associations de patients usagers de cannabis thérapeutique, le collectif Espoirs (Im)patients, a été créée pour soutenir la légalisation du cannabis thérapeutique en France.
Un second bébé dans le même berceau thérapeutique
Au Royaume-Uni, un nourrisson est devenu le premier nouveau-né au monde à participer à une étude sur un médicament issu du cannabis, comme le rapporte le journal britannique The Guardian. Il s’agit d’Oscar, né le 11 mars dernier à l'hôpital universitaire de Norfolk et Norwich (NNUH) après une césarienne. Une naissance difficile puisqu’il a passé les trois premiers jours de sa vie dans une unité de soins intensifs néonataux. Il souffre d'encéphalopathie hypoxique-ischémique (EHI). L’objectif du cannabis thérapeutique est de limiter le risque de convulsions et de lésions cérébrales qui accompagnent cette maladie.
Dans le journal britannique, la mère d’Oscar rapporte qu’elle a été approchée peu de temps après la naissance de son fils pour qu’il participe à l’essai clinique. “C’était difficile mais je voulais faire tout ce qui était en mon pouvoir pour aider mon petit garçon, se souvient-elle. Oscar est resté à l'hôpital pendant neuf jours et était surveillé 24 heures sur 24, sept jours sur sept”. Quelque temps après, elle rapport que son fils “va fantastiquement bien”. Dans le même hôpital, un second bébé a suivi Oscar et fait partie de l’essai thérapeutique.
Surveillance étroite
Le petit Oscar est donc devenu le premier bébé à suivre un tel traitement et il est sous étroite surveillance pour veiller à ce que cela se passe bien. “Comme pour toute étude d'un nouveau médicament, il peut y avoir des effets secondaires inattendus et des risques inconnus, reconnaît le professeur Paul Clarke, néonatologiste à l'hôpital NNUH. L'essai a été conçu en gardant cela à l'esprit afin qu'il soit le plus sûr possible, et nous donnons une dose infime aux bébés au début, et les surveillons encore plus étroitement que d’habitude.”