- L'Homme de Néandertal s'est éteint il y a 30 à 40 000 années.
- Notre récepteur de progestérone est issu du Néandertal et assure la bonne santé des enfants.
Ces dernières années, plusieurs études sont venues détailler l’influence de nos ancêtres sur notre organisme. En 2017, deux études ont conclu qu’entre 1 et 5% de notre ADN est issu du Néandertal. Un héritage pas forcément positif puisque nos gènes associés à la dépression et l’addiction nous viendraient de l’Homme de Néandertal, éteint il y a 30 à 40 000 années. Autre exemple de l’influence de cet ancêtre, la couleur de peau ou même des cheveux serait issue des gènes de cet Homme ancien.
Un récepteur progestérone
Une nouvelle étude, menée par des chercheurs allemands du Max Planck Institute et publiée dans le Molecular Biology and Evolution d’Oxford, a découvert qu’un tiers des femmes européennes possède un gène issu du Néandertal qui lui permet d’assurer la bonne santé des bébés. Plus précisément, cet héritage se matérialise par un récepteur de progestérone dont la présence augmente fortement les probabilités de connaitre des grossesses multiples et fécondes. “Le récepteur de progestérone est un exemple de la façon dont des variantes génétiques positives introduites dans l’homme moderne, en se mélangeant avec l’homme de Néandertal, peuvent avoir des conséquences sur la vie contemporaine des gens”, se réjouit Hugo Zeberg, chercheur du Karolinska Institute, en Suède.
L’an dernier, la Max Planck Institute a fait une autre découverte, rapportée par la revue New Scientist, confirmant la présence de l’humain moderne en Europe il y a au moins 45 000 ans et sa cohabitation avec l’Homme de Néandertal à qui il aurait appris, entre autres, à créer des colliers avec des dents d’ours. Les Néandertaliens “sont devenus plus créatifs avec leurs outils au cours de leurs derniers millénaires” au contact de l’homme moderne, écrivent ainsi les chercheurs.