- On dénombre entre 8 et 12 fois moins de cas importés par rapport à l'an dernier.
- Dans l’Océan Indien et dans les Caraïbes, il y a une forte circulation du virus de la dengue.
- L'arrêt des voyages depuis les DOM-TOM explique la baisse du nombre de maladie tropicale dans le Sud-est.
C’est l’un des effets positifs du confinement : le risque de contracter une maladie tropicale par les moustiques est en très forte baisse dans le Sud-est. La raison n’est pas la diminution de la présence des moustiques qui sont au moins aussi nombreux que d’habitude. Il faut plutôt chercher du côté de l’arrêt momentané des voyages qui a conduit à stopper l’import de ces maladies. “On observe une assez forte diminution du nombre de contaminations, pointe à 20 Minutes Grégory L’Ambert, entomologiste médical à l’Entente interdépartementale de démoustication (EID), basé à Montpellier. Sur un mois, on a 8 à 12 fois moins de cas importés, c’est-à-dire de voyageurs qui reviennent porteurs de maladie, par rapport à l’année dernière.”
Autant de moustiques-tigres que d’habitude
Ces maladies tropicales restent active dans d’autres parties du monde. “Actuellement, il y a dans l’Océan Indien et dans les Caraïbes une forte circulation du virus de la dengue, note Grégory L’Ambert. On ne sait pas si le risque va rester faible toute l’année.” À Mayotte, notamment, l’épidémie de dengue touche durement les habitants qui subissent la double peine puisqu’ils sont également frappés par le coronavirus.
Bien que le risque d’attraper l’une de ces maladies tropicales soit faible, la prudence reste de mise. L’EID se tient prêt à décontaminer les zones où des cas seraient constatés afin d’éviter des cas autochtones où des malades seraient contaminés par un moustique sur le territoire qui aurait piqué un malade de retour de voyage. “Il y a malheureusement autant de moustiques-tigres que d’habitude, déplore Grégory L’Ambert. On a des températures élevées qui accélèrent leur développement, donc il faudra être très prudent dans les prochaines semaines.”