L'état d'urgence sanitaire pourrait bien être prolongé une nouvelle fois. Déclaré le 23 mars pour faire face à l'épidémie de Covid-19, il est entré en vigueur le lendemain, puis a fait l'objet d'une prolongation le 11 mai. S'il devrait prendre fin le 10 juillet prochain, l'état d'urgence pourrait finalement s'étaler jusqu'aux premiers jours du mois d'octobre, selon des informations de franceinfo.
"Tout va se jouer lors de la rentrée scolaire, a déclaré un responsable de l’exécutif à nos confrères. C’est à ce moment que l’on y verra plus clair". Au sein du gouvernement, la prudence est de mise. "La question d’une prorogation de l’état d’urgence sera tranchée en fonction de l’évolution sanitaire. On ne décide rien aujourd’hui", a précisé un proche d'Édouard Philippe.
"Il faut conserver la boîte à outils de l’état d’urgence après la mi-juillet"
Concrètement, l'état d'urgence sanitaire est un dispositif exceptionnel qui donne au Premier ministre le pouvoir de prendre diverses mesures par décret afin de gérer au mieux l'épidémie de Covid-19. Il peut s'agir de celles limitant la liberté de se déplacer et de se réunir, de celles de contrôle des prix, ainsi que de celles de réquisition de tous les biens et services nécessaires pour mettre un terme à la catastrophe sanitaire.
De même, l'état d'urgence est nécessaire pour que les préfets continuent à prendre des décisions, telles que la fermeture des plages et l'interdiction de concerts durant l'été. "Il faut conserver la boîte à outils de l’état d’urgence après la mi-juillet", estime un membre du gouvernement, interrogé par nos confrères.
"Autoriser ou non le Tour de France relève de l’état d’urgence"
"Autoriser ou non le Tour de France relève de l’état d’urgence, assure un ministre, contacté par franceinfo. Des questions aussi diverses que la gestion des frontières, le contrôle des prix sur certains produits, la réouverture de cinémas ou de centres commerciaux se poseront toujours après le 11 juillet".
Cependant, un problème se pose concernant l'éventuelle prolongation du dispositif au-delà du mois d'août. Comme le pointent nos confrères, la suspension des travaux parlementaires du Sénat à l'automne pourrait contraindre l'exécutif à faire durer l'état d'urgence jusqu'en novembre. Une mesure qui serait loin de susciter l'unanimité au sein de la classe politique.