Un homme s’affirmant naturopathe a été arrêté, mercredi 3 juin, à Paris. Il est soupçonné d’avoir convaincu un quadragénaire de soigner son cancer par des techniques alternatives plutôt que de suivre son traitement médical. Il est décédé en décembre 2018.
Depuis le début de l’année 2019, le groupe santé de la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) enquête sur ce cas. L’homme soupçonné a été placé en garde à vue pour homicide involontaire, exercice illégal de la médecine et abus de faiblesse, relate 20 Minutes.
Une aggravation progressive du cancer
Le “naturopathe” a rencontré son “patient” en mars 2017. Ce dernier souffrait d’un cancer des testicules. D’après sa veuve, l’homme l’aurait convaincu de refuser l’ablation de son testicule et de suivre des cures de jus de fruits, de jeûner et d’utiliser les huiles essentielles. Peu de temps après, le cancer s’est métastasé, ce qui signifie que d’autres tumeurs se sont créées dans d’autres parties corps. Dans le cas de ce patient, les métastases sont apparues dans les poumons et le cerveau. La femme du défunt affirme que l’homme aurait déclaré que les techniques “alternatives” étaient plus efficaces qu’une chimiothérapie ou une radiothérapie. Le “patient” a continué de suivre ces recommandations, même en phase terminale.
D’éventuels cadeaux en rémunération
L’homme conteste aujourd’hui avoir promis la guérison à son “patient”, comme il nie l’avoir incité à éviter les traitements médicaux. Au total, il avait environ 150 “patients” : les consultations leur coûtaient entre 60 et 100€, ou étaient rémunérées par des cadeaux. D’après 20 Minutes, l’enquête est close et le parquet étudie les suites judiciaires possibles pour cette affaire.
Un naturopathe condamné en Allemagne
En septembre 2019, un naturopathe néerlandais, Klaus Ross, a été poursuivi dans un dossier similaire. Installé en Allemagne, il prétendait soigner le cancer grâce à un traitement entièrement naturel. Trois personnes sont décédées quelques jours après avoir reçu l'injection. Il proposait également des perfusions de vitamine C à haute dose, de l’acupuncture ou encore des auto-vaccins. L’homme a été condamné à une peine de deux ans de prison avec sursis.