Davantage de gauche en Macronie ? C'est le plaidoyer auquel s'est livré Stanislas Guerini, délégué général de La République en Marche, ce dimanche au micro de l'émission "le Grand-Jury" de RTL-Le Figaro-LCI. Le n°1 du mouvement a défendu plusieurs propositions de sortie de crise dont de nouvelles aides sociales. Une manière de répondre aux malaises de la majorité ? Après deux vagues de départs de députés en quelques semaines qui a fait perdre au groupe parlementaire sa majorité absolue à l'Assemblée nationale, la levée de bouclier d'une partie de la majorité contre des alliances aux municipales avec la droite, la jambe gauche du quinquennat semble encore trop faible aux yeux de certains.
Pour les 10% de ménages les plus précaires
Le parton du mouvement a notamment proposé la création d'un "chèque déconfinement" pour venir en aide aux plus précaires. "Pendant cette crise, un certain nombre de ménages ont souffert plus particulièrement, parce qu’ils ne pouvaient plus travailler, plus faire d’heures supplémentaires, plus emmener leurs enfants à la cantine, bénéficier des tarifs sociaux, et se sont retrouvés en grande difficulté" a-t-il expliqué durant l'émission. Pour "ne laisser personne au bord du chemin" Stanislas Guerini estime qu'il faut distribuer un chèque de 400 euros aux 10 % des ménages les plus précaires : "c'est à peu près un tiers de ce que les économistes estiment comme ayant coûté pour ces ménages pendant la période de confinement." Un chèque d'aide qui coûterait environ 3 milliards d'euros aux finances publiques selon le délégué général de La République en Marche. Il assure que cette mesure "dont il faudra en dessiner les contours" est actuellement en cours de discussion avec le gouvernement.
Plan de reconstruction
De manière plus large, Stanislas Guerini propose de sortir de cette crise économique, provoquée par le confinement contre la Covid-19, en "stimulant l'offre et la demande". Au-delà du seul chèque déconfinement, le délégué général de La République en Marche propose d'étendre le RSA aux moins de 25 ans, créer une prime d'embauche pour les jeunes, la généralisation de l'intéressement dans les entreprises, la création d'un "livret R" - comme 'reconstruction' - pour inciter les Français à rediriger leur épargne vers les petites entreprises ou alors de créer des 'emplois aidés' de manière temporaire alors qu'ils ont été supprimés par le gouvernement.
Pour financer ces nouvelles dépenses, le député écarte l'idée d'augmenter les impôts. Selon lui, "le creusement du déficit public est un risque à courir", rapporte Le Figaro.