Dans une démarche verte, des chercheurs américains de l’université du Texas (Etats-Unis) se sont intéressés aux points quantiques de carbone (PQC), des matériaux respectueux de l’environnement, pour fabriquer des médicaments pour les troubles neurologiques. Ces matériaux sont synthétisés à partir de déchets tels que le bois, les écorces de fruits, les algues et même le saumon. “Les quanta carbonés sont enfin en train de passer de la physique à la chimie et maintenant à la biologie, se réjouit Prakash Narayan, qui a supervisé l’étude. Ce travail jette les bases pour exploiter l'énorme potentiel des points quantiques de carbone pour une intervention thérapeutique dans les maladies neurologiques.”
Une voie qui démontre le potentiel des PQC
Pour la première fois, les chercheurs ont établi une feuille de route qui aborde les exigences clés pour la transition de l’utilisation des applications de détection environnementale des PQC vers le domaine neurodégénératif. “Cela permettra aux sociétés pharmaceutiques d'adapter les points quantiques de carbone à des utilisations spécifiques, a indiqué Mahesh Narayan, co-auteur de l’étude. Les personnes atteintes des maladies de Parkinson et d'Alzheimer pourraient grandement bénéficier de ce type de thérapie.” Les résultats de l’étude ont été publiés dans la revue Processes.
Le croisement vers l’utilisation des PQC pour traiter les maladies neurodégénératives nécessite leur séparation et leur caractérisation totale, y compris les aspects liés à la sécurité et leur capacité à cibler des récepteurs spécifiques dans le cerveau. “Pour faciliter le passage des PQC à une utilisation préclinique et éventuellement clinique, l'équipe de recherche a fourni une voie pour leur utilisation en toute sécurité tout en démontrant leur potentiel à la fois pour prévenir et traiter les troubles neurodégénératifs”, s’est réjoui Mahesh Narayan.
Un potentiel énorme
Le potentiel des points quantiques de carbone apparaît énorme pour les chercheurs. “La transition de l'électrochimie, de la catalyse et de la détection environnementale à la biomédecine représente une étape importante dans son histoire de 15 ans, écrivent les chercheurs. Un indicateur pour son potentiel encore inexploité en biologie interventionnelle, imagerie, diagnostic, prophylaxie et thérapie.”