La vitamine K est la vitamine de la coagulation sanguine et permet d’éviter le risque d’hémorragie. Elle se retrouve principalement dans les légumes tels que les épinards, les brocolis, les choux, la laitue ou encore les asperges mais également les œufs et certains types de fromages comme le bleu. Des chercheurs hollandais ont assuré avoir identifié un lien entre une carence en vitamine K et l’apparition des formes les plus sévères de la Covid-19.
Prendre de la vitamine K, sans risque
En étudiant 184 patients hospitalisés, dans l'hôpital de Canisius Wilhelmina situé dans la ville de Nijmegen (Pays-Bas), pour des formes sévères de la maladie dans un hôpital hollandais et un autre groupe témoin composé de personnes non-malades, les chercheurs ont rapidement constaté que les patients admis en soins intensifs ou décédés ont souffert d’une carence en vitamine K. De plus, les formes sévères du nouveau coronavirus provoquent la coagulation du sang et conduisent à la dégradation des fibres élastiques dans les poumons alors que la vitamine K participe justement à la production de protéines qui régulent la coagulation.
Cité par le journal britannique The Guardian, le docteur Rob Janssen, scientifique qui travaille sur le sujet, plaide pour que les personnes prennent des suppléments de vitamine K. “Nous avons une intervention qui n'a aucun effet secondaire, encore moins qu'un placebo. Il existe une exception majeure : les personnes sous anti-coagulation. Il est totalement sûr pour les autres. Mon conseil serait de prendre ces suppléments de vitamine K. Même si cela n'aide pas contre Covid-19 sévère, il est bon pour vos vaisseaux sanguins, vos os et probablement aussi pour vos poumons.”
Les antiviraux, traitements le plus utilisé
Depuis l’apparition du coronavirus, inconnu de tous, il a fallu se débrouiller pour soigner les patients, quitte à tester des médicaments et des traitements non homologués. Pour y voir clair dans ce flot de traitements utilisés à travers le monde, des chercheurs américains de l'université de Pennsylvanie (États-Unis) ont étudié toutes les publications sur les traitements administrés aux premiers malades de la Covid-19. Parmi les 2 706 articles publiés sur les sites de prépublication scientifique PubMed, BioRxiv, MedRxiv et ChinaXiv avec les mots-clés ‘Covid-19’, ‘SARS-CoV-2’ ou ‘2019-nCoV’ entre le 1er décembre 2019 et le 27 mars 2020, les chercheurs en ont extrait 155 répondants à des critères de sélection sérieux et évoquant les résultats d'études cliniques avec des médicaments. Ils ont calculé que 115 médicaments différents ont été prescrits à ces 9 152 patients et publiés leurs résultats dans la revue Infectious Diseases and Therapy.
Parmi tous les traitements utilisés, les antiviraux sont les plus représentés puisque 71,5 % des patients en ont reçu avec, en tête, la combinaison Lopinavir/ritonavir, administrée à 21,9 % des malades. Derrière les antiviraux, on trouve les antibiotiques qui ont été utilisés pour soigner 46,6% des malades et les corticostéroïdes (26,1%). Derrière ces médicaments, 7,6% des patients ont été soignés avec des produits de médecine traditionnelle comme les décoctions à base de plantes. “La très grande majorité de ces traitements ont été administrés en dehors de tout essai et de façon expérimentale, rapporte l'étude. Seule une minorité d'articles a fait l'objet d'une publication de données exploitables sur leur efficacité.”