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Environnement

Retour de l'activité... et de la pollution en Île-de-France

Par Amanda Breuer-Rivera

Ce mercredi 10 juin, Airparif a publié son rapport sur l'impact du déconfinement sur la qualité de l'air et conclue à un retour de la pollution en Île-de-France. Explication.

L'amélioration de la qualité de l'air n'aura duré que le temps du confinement. Airparif - l'association de mesure de la qualité de l'air en Île-de-France - a publié ce mercredi 10 juin le résultat des trois premières semaines du déconfinement sur l'air francilien. Force est de constater que le naturel revient au galop. Alors que l'association indépendante avait observé une réduction des émissions de CO2 - gaz à effet de serre- de 33%, il se trouve à présent à 80% de son taux habituel.

L'association note par ailleurs une remontée progressive des émissions des polluants NOx et PM10 et PM2.5 après les trois semaines de déconfinement. Ils atteignent 80% des émissions du 9 mars dernier, avant confinement trois semaines après le déconfinement. Un pic de 90% a été mesuré sur le boulevard périphérique, atteignant même certains jours les 100%, soit autant que le 9 mars dernier. Des chiffres qui feraient oublier que leur émission a été divisé par 4 durant le confinement. 

Retour aux conditions d'avant-confinement

Pourtant tous les polluants n'ont pas ressurgit de la même manière. Airparif remarque que les polluants NOx et PM10 et PM2.5 se concentre surtout sur le boulevard périphérique mais demeurent encore limités dans les centres urbains. Ce serait, selon l'association, la conséquence au recours massif du télétravail -qui réduit le nombre de voiture et allège la saturation des transports en commun -, mais de la création des nouvelles pistes cyclables temporaires - qui auraient dissuadées les automobilistes à entrer en ville.

En ce qui concerne la concentration des particules PM10 et PM2.5, elles restent globalement stable à l'échelle de la région. La raison ? "Une influence forte des conditions météorologiques et de sources d’émissions plus nombreuses (trafic, agriculture, chauffage...)" explique Airparif. Après une diminution de -7% pendant le confinement, les niveaux observés habituellement à cette période de l’année sont atteints de nouveau.

La concentration de NO2, "dont la source majoritaire en Île-de-France est le trafic", a augmenté de 10%. Elle a évolué de -25% durant le confinement à -15% entre le 11 et le 31 mai.