- L'objectif de la cellule est de décrire l’évolution clinique des patients infectés par le Covid-19, d’identifier les facteurs prédictifs de la survenue de séquelles post-infection et d’analyser les données cliniques et biologiques des patients traités à l’IHU.
- Plus de 4 000 patients ont été traités dans l’IHU de Marseille.
Décidément, il ne se passe pas une semaine sans que la chloroquine fasse parler d’elle. Cet anti-paludéen a été utilisé par de nombreux médecins comme traitement pour soigner les malades infectés par la Covid-19. Après des critiques émises contre son utilisation, une étude publiée par The Lancet fin mai a conclu que ce traitement est inefficace et même potentiellement dangereux pour ses utilisateurs. Depuis, l’étude a elle aussi été vivement attaquée puis retirée par ses auteurs à cause de sérieux doutes quant à l’origine des données utilisées.
4 000 patients traités à l'IHU de Marseille
À l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) de Marseille, d’où est partie l’utilisation de l’hydroxychloroquine par son directeur, Didier Raoult, une cellule de suivi des patients atteints par le coronavirus et traités avec ce médicament a été lancée. Ce lancement se fait avec l’appui de Renaud Muselier, le président LR de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur. Cette cellule doit permettre de “décrire l’évolution clinique des patients infectés par la Covid-19, d’identifier les facteurs prédictifs de la survenue de séquelles post-infection et d’analyser les données cliniques et biologiques des patients traités à l’IHU”, selon un communiqué de presse publié par la région. Outre les ressources mobilisées par l’Assistance publique des Hôpitaux de Marseille et l’IHU, la région Provence-Alpes-Côte d'Azur finance ce projet à hauteur de 189 000€.
Depuis le début de l’épidémie de coronavirus sur le territoire français, plus de 4 000 patients ont été traités dans l’IHU de Marseille, selon des précisions du communiqué de presse. L’objectif de l’ouverture de la cellule de suivie est de lever le voile sur les effets à plus long terme du traitement à base de chloroquine et d’éventuelles séquelles qu’il pourrait engendrer. “Nous voulons assurer une prise en charge complète de tous les patients que nous avons diagnostiqués et traités lors de la crise épidémique, assure Didier Raoult. C’est à ce titre que nous avons sollicité l’aide de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur. La Région est un soutien majeur de l’IHU Méditerranée Infection depuis sa création, son Président le démontre dans le cadre de la crise de la Covid-19. Cet appui est un atout pour les patients que nous suivons et pour le rayonnement de notre Institut.”