ACCUEIL > QUESTION D'ACTU > Recours en justice pour la réouverture des écoles primaires d’Aubervilliers : les parents déboutés

Éducation

Recours en justice pour la réouverture des écoles primaires d’Aubervilliers : les parents déboutés

Par Floriane Valdayron

Un collectif de parents d'élèves a été débouté par le tribunal administratif de Montreuil trois jours après avoir déposé un recours pour la réouverture de l'ensemble des écoles primaires d'Aubervilliers. En cause : un "vice de forme", puisque les membres avaient oublié d'indiquer leur adresse dans leur requête...

Wavebreakmedia/iStock

Ils ne pourront pas aller au bout de leur démarche. Le 11 juin, trois jours après avoir déposé un recours pour la réouverture de l'ensemble des écoles primaires d'Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), un collectif de parents d'élèves a été débouté par le tribunal administratif de Montreuil. En cause : un "vice de forme", selon l'AFP, dont franceinfo s'est notamment fait l'écho. En effet, il manquait à la requête l'adresse des membres du collectif "apolitique".

"Les parents ne sont pas habitués à ce genre d'action. Notre unique intérêt est celui des familles et enfants de nos quartiers", expliquent-t-ils. Les parents d'élèves devront ainsi verser la somme de 1 000 euros à la municipalité d'Aubervilliers afin de régler les frais de justice. Ils reprochaient à la ville les modalités d'accueil qu'elle avait fixées, qui, selon eux, ne permettraient "qu'à un nombre trop restreint d'enfants d'aller à l'école".

650 élèves accueillis depuis le 9 juin, selon la maire d'Aubervilliers

"Mardi 9 juin, 14 sites, comprenant à la fois des écoles maternelles et des écoles élémentaires, ont pu accueillir 650 élèves, a assuré la maire, Meriem Derkaoui, dans un communiqué publié sur le site de la municipalité. Le protocole sanitaire n’étant pas levé, l’Education nationale a fixé le seuil à 50 élèves par site. Un seuil qui pourrait être revu dans les prochains jours, selon les demandes de l’Education nationale, notamment grâce à l’ouverture d’autres sites sur la commune".

Comme le rapporte l'AFP, le collectif de parents d'élèves estime qu'en réalité, de nombreux enfants ne retourneront pas plus d'une ou deux fois à l'école au mois de juin. Pour eux, cela représente une entrave au besoin de "se resociabiliser" des jeunes, de même qu'à la continuité pédagogique.

Le même tribunal avait donné gain de cause à la mère d'un élève

Une action en justice de ce genre avait déjà été menée en Seine-Saint-Denis courant mai. La mère d'un élève avait saisi le tribunal administratif de Montreuil pour s'opposer au maintien de la fermeture des écoles maternelles de Bobigny jusqu'en septembre. "L'arrêté du maire porte une atteinte grave et manifestement illégale au droit à l'éducation et à l'instruction", avait estimé la juge des référés, selon l'AFP, notamment reprise par Le Point.

Ainsi, la justice avait tranché en faveur de la mère : il avait été décidé que la ville devait "définir pour le 3 juin les modalités d'accueil dans les grandes sections de ses écoles maternelles, en prenant les mesures strictement proportionnées aux risques sanitaires encourus et appropriées". Pour autant, aucune date de réouverture n'avait été imposée.