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Sommeil

Plus de somnifères et de tranquillisants prescrits à la veille et au lendemain du déconfinement

En France, la consommation de somnifères et de tranquillisants a augmenté avec la sortie du confinement, mais pas celle des antidépresseurs. 

Plus de somnifères et de tranquillisants prescrits à la veille et au lendemain du déconfinement KatarzynaBialasiewicz/iStock




L'ESSENTIEL
  • Les médicaments contre les troubles du sommeil ou l'anxiété ont été davantage prescrits à la fin du confinement et juste après le déconfinement
  • Ces médicaments peuvent comporter un risque d'accoutumance

Les Français ont consommé plus de somnifères et de tranquillisants pendant la fin du confinement et la semaine suivant sa levée, selon un rapport officiel publié par l’Agence du médicament (ANSM) et l’Assurance maladie ce vendredi. Celui-ci se base sur l’étude de médicaments remboursés par la sécurité sociale prescrits sur ordonnance - 725 millions d’ordonnances - pendant les huit semaines de confinement et la première semaine post-confinement. Les auteurs ont comparé ces chiffres avec ceux de la même période en 2018 et 2019. 

Une augmentation due à l’angoisse générée par le Covid-19

Les hypnotiques - ou somnifères - ont été plus prisés à la sortie du confinement avec une hausse de 6,9% par rapport aux deux années précédentes. Mais, pendant la dernière semaine du confinement, cette augmentation n’était que de 5%. Côté anxiolytiques - ou tranquillisants - la consommation a été beaucoup plus faible : 1,2% la semaine suivant la fin du confinement. Cette recrudescence serait due aux inquiétudes générées par le Covid-19. « Comme plusieurs enquêtes le soulignent, le confinement et ses conséquences sociales, professionnelles et économiques ont pu engendrer des troubles du sommeil et de l’anxiété », expliquent les auteurs du rapport. Pourtant, les Français n’ont pas pris plus d’antidépresseurs que d’habitude à la sortie du confinement. 

Pas d’automédication avec les psychotropes

La consommation de psychotropes (antidépresseur, tranquillisant, somnifère ou neuroleptique) est parfois trop banalisée. Un Français sur cinq en consomme au moins une fois dans l’année, selon un état des lieux de la consommation des benzodiazépines en France et son évolution depuis 10 ans publié en janvier 2012 par l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) (https://ansm.sante.fr/var/ansm_site/storage/original/application/3f1dc4756b5bc091879c9c254d95e05c.pdf). Pourtant, les somnifères, tranquillisants et antidépresseurs peuvent entraîner une forme d'accoutumance. Le mieux est donc de respecter les doses prescrites et de s’en passer dès que possible, une fois la période d’angoisse terminée. Les vacances prochaines peuvent justement être l’occasion d’arrêter ces traitements en essayant de gérer ses angoisses avec d’autres méthodes comme la relaxation, la méditation ou encore le sport. Des exercices de respiration avant de se coucher peuvent aider à l’endormissement. Il faut aussi éviter au maximum les écrans au moins une heure avant de dormir.  

Des traitements démarrés avec du retard

Pendant le confinement, les consultations de médecine générale et spécialisée ont fortement diminué. Ce renoncement aux soins d’une partie de la population a retardé la prise en charge de nouveaux patients. Par exemple, il y a eu une baisse de près de 50% des traitements antidiabétiques et 39% pour les antihypertenseurs. Selon les auteurs du rapport ces chiffres correspondent à 100 000 patients hypertendus et 37 500 diabétiques qui ont démarré leur traitement avec du retard. « Ces observations corroborent le déficit de diagnostics d’infarctus et d’AVC durant le confinement, mais aussi la très forte diminution de l’activité de médecine générale hors Covid-19 et ce malgré le développement des téléconsultations », pointent les auteurs. Du fait de cette baisse, il y a aussi eu moins de délivrance de produits prescrits par un professionnel de santé que sur la même période l’an passé. 

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