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Covid-19

Une nouvelle étude en faveur du caractère saisonnier de l'épidémie

Par Diane Cacciarella

Une nouvelle étude semble confirmer le caractère saisonnier de la Covid-19. Mais la baisse des contaminations observée avec le retour des beaux jours serait évidemment aussi en lien les mesures sanitaires. Ce qui laisse craindre que l'épidémie reparte à l’automne. 

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Une nouvelle étude montre que l'intensité de l'épidémie de Covid-19 est au moins en partie liée aux conditions climatiques
Mais le maintien des mesures -gestes barrière et distanciation sociale- semble nécessaire pour éviter une seconde vague à l'automne

Le coronavirus responsable de la Covid-19 ne supporterait pas les températures chaudes et l’humidité, selon une nouvelle étude publiée jeudi 11 juin dans la revue JAMA Network Open. Plusieurs travaux scientifiques établissent ce même résultat. Une bonne nouvelle qui signifie que le virus pourrait donc naturellement disparaître cet été. Mais jusqu’à quand ?

Les auteurs ont étudié le niveau de sévérité du virus dans 50 villes du monde jusqu’au 10 mars. La propagation du virus et son caractère meurtrier ont été très forts dans huit villes. Celles-ci avaient des températures comprises entre 0 et 10 degrés et un taux d’humidité de 5%. En revanche, sur la même période, le virus était moins féroce dans les villes de pays plus chauds et plus humides. Selon les chercheurs, il serait donc possible que le virus soit saisonnier et touche fortement les régions à des moments différents, en fonction de leur climat et de leur hiver : dans l’hémisphère Nord, entre décembre et mars, dans l’hémisphère Sud, entre juin et septembre. 

Une seconde vague à l’automne est possible

Il reste encore beaucoup d’inconnues concernant le virus de la Covid-19. Actuellement, la communauté scientifique est incapable d’affirmer la façon dont l'épidémie va évoluer. Mais plusieurs hypothèses sont envisagées. La Covid-19 pourrait, comme la grippe, disparaître naturellement l’été et réapparaître quand les températures baissent. Autre probabilité : le virus ne survivrait pas à l’été en raison des chaleurs, de l’humidité mais aussi des politiques sanitaires mises en place dans le monde entier. Le maintien des gestes barrières, le port du masque, la distanciation sociale pourraient permettre d’éradiquer le virus. C’est ce qu’il s’est passé en 2003 avec le virus responsable du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS). «Nous ne pouvons pas nous reposer sur l'espoir que la saison ou la température de l'air sera la réponse (à l’épidémie de Covid-19)», a expliqué Mike Ryan, le directeur des programmes d'urgence de l'agence onusienne, ce mercredi.

La probabilité d’une disparition de la Covid-19 est également contredite par le nombre de cas encore très élevé dans le monde.  “On se prépare à une seconde vague parce qu’on ne sait justement pas si elle va arriver, explique Jean-Daniel Gradeler, médecin généraliste à Saint-Privat-la-Montagne, dans le Nord-Est de la France. Une fois que le virus aura fait le tour de la terre il est possible qu’il revienne à l’automne.” Pour l’instant, le nombre de cas diminue dans l’Hexagone, mais il est indispensable de continuer à respecter les gestes barrières et la distanciation sociale pour freiner au maximum une recrudescence de l’épidémie.