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Espérance de vie

Longévité : l’environnement et le statut socio-économique jouent un rôle majeur

Par Charlotte Arce

Une nouvelle étude suggère que l’endroit où l’on vit a une influence significative sur notre espérance de vie : les centenaires résideraient ainsi dans de petites villes au faible de niveau de pauvreté.

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Une nouvelle étude pointe l'importance de l'environnement et du statut-socioéconomique comme facteurs de longévité.
Les centenaires sont davantage susceptibles de vivre dans de petites agglomérations où l'entraide communautaire est développée.

Pour vivre vieux, vivons dans une petite ville où marcher est aisé. Telle est, en substance, la conclusion d’une nouvelle étude menée par la faculté de médecine Elson S. Floyd, de l'université de l'État de Washington (Etats-Unis), et dont les résultats viennent d’être publiés dans l’International Journal of Environmental Research and Public Health.

Selon ses auteurs, au-delà du facteur héréditaire, il est primordial de prendre en compte l’environnement et le statut socio-économique comme facteurs de longévité. Ainsi, les personnes vivant dans de petites agglomérations au niveau de vie élevé, et où il est facile de se promener à pied, sont plus susceptibles de devenir centenaires.

Plus d’activité physique et de soutien communautaire

Notre étude vient s'ajouter à l'ensemble croissant de preuves que les facteurs sociaux et environnementaux contribuent de manière significative à la longévité”, explique ainsi Rajan Bhardwaj, auteur des travaux. Selon lui, les facteurs héréditaires n’expliquent “qu’environ 20 à 35% des chances d’un individu d’atteindre son centième anniversaire”. Au contraire, l’environnement géographique et socio-économique jouent un rôle significatif.

En examinant les données de 145 000 personnes résidant dans l’État de Washington, décédées entre 2011 et 2015 à l’âge de 75 ans ou plus, ils ont constaté qu’il existe une corrélation positive entre le fait de pouvoir marcher dans le quartier, le statut socio-économique élevé, le pourcentage élevé de la population en âge de travailler et enfin le fait d'atteindre le statut de centenaire.

Ces résultats indiquent que les communautés d'âge mixte sont très bénéfiques pour toutes les personnes concernées”, analyse Rajan Bhardwaj. La “poussée des centres urbains” rendant les rues plus praticables est aussi soulignée car elle “rend l’exercice physique plus accessible aux personnes âgées et leur permet d’accéder plus facilement aux soins médicaux et aux épiceries”. Enfin, ces quartiers et villes de taille moyenne offrant une plus grande diversité d’âge permettent aux personnes âgées de bénéficier de davantage de soutien communautaire, rompant ainsi avec l’isolement et participant à augmenter leur espérance de vie.

Si les auteurs de l’étude admettent que des travaux supplémentaires sont nécessaires pour approfondir leurs conclusions, ils estiment que ces premiers résultats pourraient éventuellement être utilisés pour créer des communautés plus saines qui favorisent la longévité des personnes âgées, ainsi que pour lutter contre les disparités en matière d’accès aux soins dont souffrent les minorités raciales, telles que les Afro-Américains et les Amérindiens.